D’après la conclusion d’un rapport publié fin août par la Banque Mondiale sous le titre Quality Unknown : The Invisible Water Crisis (Qualité inconnue : l’invisible crise de l’eau), « le monde est confronté à une invisible crise de la qualité de l’eau qui réduit d’un tiers la croissance économique potentielles des zones fortement polluées et menace le bien être humain et environnemental.
À l’aide de nouvelles données et méthodes, cette étude démontre comment la conjonction de bactéries, d’eaux usées et de produits chimiques et plastiques peut extirper l’oxygène de l’approvisionnement en eau et transformer l’eau en poison pour les êtres humains et les écosystèmes. Afin d’apporter un éclairage sur la question, la Banque mondiale a constitué la plus grande banque de données au monde sur la qualité de l’eau à partir de données relevées sur le terrain dans des stations de contrôle, au moyen de techniques de télédétection et selon le processus d’apprentissage automatique.
Selon le rapport, le manque d’eau potable réduit la croissance économique d’un tiers.(…) Lorsque la demande biochimique en oxygène — mesure de la quantité de pollution organique qui se trouve dans l’eau et mesure indirecte de la qualité globale de l’eau — dépasse un certain seuil, la croissance du PIB des régions situées en aval subit une baisse pouvant atteindre un tiers en raison des répercussions sur la santé, l’agriculture et les écosystèmes. »