Une étude de l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire) vient de démontrer que non seulement les jeunes issus de milieux moins favorisés partent moins souvent étudier à l’étranger, mais qu’en plus, quand ils ont bénéficié d’un cursus à l’étranger, ils ne parviennent pas à le valoriser correctement.
L’étude porte sur un échantillon de 19 500 jeunes sortis du système éducatif en 2013. Parmi eux, 34% avaient réalisé au moins un séjour à l’étranger dans le cadre de leurs études. Sur la génération 2013, 70% des jeunes de milieux favorisés déclaraient être partis contre 42% de jeunes d’origine populaire. Les raions en sont multiples : non seulement le coût financier d’un départ est moins bien supporté par des familles modestes, mais de surcroît les études à l’étranger sont moins portées par le milieu familial. On note également que les jeunes de milieux modestes effectuent les séjours les moins longs, qui permettent plus rarement l’obtention d’un diplôme ou d’un certificat de stage. Ainsi, parmi les jeunes dont au moins un parent est cadre, 70% des séjours étaient certifiants, contre 45% pour les jeunes d’origine populaire. De la même manière, les enfants de cadre étaient 66% à partir plus de trois mois, contre 32% des enfants d’ouvriers.