Quel est votre parcours ? Comment et pourquoi avez-vous atterri à Hong Kong ?
J’ai commencé ma carrière chez Migus et Associés, une petite boutique de fusions- acquisitions créée par Bernard Migus après son départ de la direction de Natixis. Bernard cultivait une approche différente des grandes maisons du secteur. Misant tout sur la pertinence des idées qu’il proposait, il nous a permis de travailler sur des dossiers incroyables, surtout pour une équipe aussi jeune et modeste. J’ai ensuite rejoint APRIL comme responsable des acquisitions. Après quatre ans entre Lyon, Paris et des avions, j’ai rejoint nos équipes asiatiques. Nous venions de racheter une plateforme d’assistance médicale en Thaïlande et lancions nos activités à Singapour. Je me suis d’abord installé en famille à Singapour puis, à la faveur d’une seconde acquisition, ai déménagé à Hong Kong en 2016.
Votre travail à Hong Kong est-il différent de celui que vous effectueriez ailleurs dans le monde ?
Hong Kong a une situation très spécifique, pleine de contrastes. Par exemple, c’est l’un des territoires le plus libéral du monde, une société peut être créée en quelques heures et le niveau d’imposition est très bas. À l’inverse, la réglementation impose que tous nos salariés disposent d’une licence spécifique, obtenue après avoir passé deux examens et renouvelée chaque année après dix heures de formation. La situation géographique puis administrative a par ailleurs toujours attiré des émigrants de toutes nationalités. La multi-culturalité est plus élevée que dans n’importe quel autre pays dans lequel nous opérons (le groupe est présent dans 7 pays dans la région et 28 pays dans le monde). Vous connaissez bien APRIL.
Quels sont les atouts de votre groupe ici, à Hong Kong ?
APRIL s’est toujours démarqué en se concentrant sur certains marchés et segments précis. Cela nous permet de mettre toutes nos ressources aux services de problématiques ciblées et donc d’augmenter la valeur perçue par nos clients. À ce jour, nous nous concentrons dans la région sur l’assurance- santé internationale et l’assistance médicale. En capitalisant sur les trente ans d’expérience du groupe sur le sujet, nous développons un service de proximité – dans chaque pays de la région vous pouvez passer au bureau ou utiliser notre app pour soumettre vos demandes de remboursement. C’est comme vous préférez. Ce service est assis sur une expertise médicale forte et une attention particulière à la maitrise de nos tarifs. L’inflation médicale, à Hong Kong encore plus qu’ailleurs, doit absolument être contenue. Les primes ne peuvent plus évoluer au même rythme qu’au cours de ces dix dernières années. Les changements prennent du temps et doivent impliquer tous les acteurs de la chaîne – distributeurs, prestataires médicaux, assureurs et clients. Notre situation d’intermédiaire nous place dans une position idéale pour accompagner nos clients sur ce sujet. Même si cela implique d’avoir parfois des conversations difficiles !
Les expatriés français ont-ils des attentes et des besoins particuliers ? Comment y répondez-vous ?
Même si le système français est souvent décrié compte tenu de son évolution récente, il reste basé sur un principe d’universalité de l’accès au soin qui est finalement assez rare. Les Français qui vivent à l’étranger sont souvent déstabilisés par les notions anglosaxonnes de pre-existing conditions, reasonable and customary nature of the treatments, voire, tout simplement, par l’aspect mercantile que revêt parfois l’exercice de la médecine. Notre proximité et notre expertise nous permettent d’accompagner nos clients dans l’ensemble de leurs projets de vie. Que ce soit pour quelques mois ou pour la vie, ils peuvent compter sur nous pendant ces situations de stress intense que peuvent représenter une maladie ou une hospitalisation.