Français du monde, la chronique de France Info par Emmanuel Langlois
Le lampadaire s’appelle Manarati, « le phare » en langue arabe. François Jarrossay ne peut dire encore combien il va en installer, mais l’incroyable vitrine que représente l’Expo est une aubaine pour ces concentrés de technologies : « L’idée, c’était d’inventer un mât intelligent avec un tas de fonctionnalités: des capteurs d’humidité, d’air, de particules, des écrans des deux côtés, des caméras de sécurité à reconnaissance faciale, des relais wi-fi, des chargeurs pour voitures électriques, et bien sûr… de l’éclairage ! », le tout designé par le constructeur automobile allemand Porsche. Le Français a signé pour cela un contrat avec Dewa, le plus gros fournisseur d’énergie à Dubaï. Sa start-up, baptisée Lumen at Work, « la lumière au travail », n’emploie que quatre collaborateurs dans l’Émirat. Déjà l’Arabie saoudite et le Kazakhstan seraient intéressés. Ses fournisseurs sont basés en France, comme le groupe Ragni à Cagnes-sur-Mer, leader de l’éclairage extérieur. À 32 ans, François Jarrossay n’en est pas à son premier coup. C’est aussi sa société qui a décroché le marché de l’éclairage du Louvre Abou Dhabi, le musée dessiné par Jean Nouvel ouvert en 2017. « Tout a été fait sur mesure, se souvient-il. L’architecte ne voulait voir aucun éclairage au plafond. Tout le monde s’y était cassé les dents… Nous sommes arrivés avec une solution innovante et avons été retenus ! »
Lui écrire : francois.jarrossay@gmail.com