Français du monde, la chronique de France Info par Emmanuel Langlois
Le bâtiment ne paye pas vraiment de mine. À un block, un pâté de maison, d’Hollywood Boulevard et de ses trottoirs étoilés, Benjamin Trigano a ouvert il y a quatre ans le premier hôtel de la marque « Mama Shelter » aux États-Unis, un établissement de 70 chambres, entre bed & breakfast et auberge de jeunesse de luxe, dans un décor aux couleurs acidulées signé Philippe Starck. « On a repris pas mal des codes de Los Angeles, explique le Français, comme les motifs mexicains de la moquette, des scénarios de films pour montrer qu’on est près des studios. On a aussi mis de vieux magazines californiens dans les chambres. » Benjamin Trigano a donné carte blanche à des plasticiens locaux pour décorer à la craie les plafonds en ardoise de la grande salle de restaurant au rez-de-chaussée. Car la grande passion du petit-fils du fondateur du Club Med, c’est l’art contemporain. Benjamin Trigano vit depuis quinze ans à Los Angeles, le double aux États-Unis. Il possède deux galeries à Los Angeles, dont une exclusivement consacrée à la photo, deux espaces de 400 m2 où il expose les stars de demain qu’il rencontre au fil de ses visites d’ateliers : « J’essaie de trouver des gens qui ont leur propre vision des choses, leur propre goût esthétique, qui ne sont pas là juste pour copier ce qui marche. Quand les clients viennent, ils veulent découvrir quelque chose et ne pas voir pour la 150e fois le même artiste. »
Lui écrire : info@mbart.com / mamashelter@mac.com