Après le Chili, la Bolivie, l’Equateur, c’est au tour de la Colombie de s’insurger contre le pouvoir en place. Des manifestations ont lieu depuis vendredi, qui ont déjà fait 3 morts. En Equateur, l’état d’urgence a été déclaré depuis début octobre, la population manifestant en particulier contre la suppression des subventions au carburant en vigueur dans le pays depuis 40 ans. La crise a fait huit morts, 1340 blessés et 1192 arrestations, d’après le défenseur du peuple. Aujourd’hui le calme est rétabli, ce dimanche des élections présidentielles vont avoir lieu.
Au Chili, c’est une hausse du prix du ticket de métro qui a enflammé les foules. Des manifestations, violemment réprimées par les forces de l’ordre, rappelant les pires heures de la dictature, ont fait de nombreuses victimes : 23 morts, 2000 blessés. Des actes de torture (plus de 1 000) et d’agressions sexuelles ont été dénoncées. Les manifestations de protestation sociale se poursuivent malgré la promesse par le Président de changement de constitution, avec des attaques contre des commerces, des postes de police.
En Bolivie, c’est une crise politique, après l’accusation de trucage des élections par le pouvoir en place, qui est à l’origine du départ de son Président, Evo Morales. De violentes manifestations se poursuivent encore aujourd’hui pour protester contre la répression et contre le gouvernement de Jeanine Añez, présidente par intérim depuis le 12 novembre. Là aussi, ce sont près de 23 morts qui sont à déplorer, un chiffre qui risque de s’alourdir avec l’armée qui est depuis quelques jours autorisée à assurer le maintien de l’ordre notamment dans les régions pro-Morales comme dans le Cochabamba.
Une grève générale a à son tour été organisée en Colombie le 21 novembre. Le pays se mobilise contre le pouvoir, le très impopulaire président de droite, Ivan Duque. Quelques incidents violents ont été relevés mais cette journée a été pacifique. La population indigène réclame des mesures de protection plus efficaces après l’assassinat de 134 personnes de leur communauté, depuis l’arrivée au pouvoir du Président. La population se dresse contre les lois qui visent à flexibiliser le marché du travail, reculer l’âge de la retraite. Le président Ivan Duque a affirmé avoir entendu les manifestants