Paris vient de faire son bilan des salles de consommation ouvertes depuis 3 ans : positif. La mairie de Paris juge favorablement le bilan de la salle de consommation de drogues à moindre risque avec plus de 1 300 usagers de stupéfiants passés par ce dispositif et près de 185 000 actes de consommation de drogue ont eu lieu dans la salle. Cela revient à 169 consommations par jour en moyenne, un chiffre assez stable depuis avril 2017. Cela, selon la Mairie de Paris, le processus fait baisser le nombre de seringues jetées dans la rue, sécurise la consommation, facilite l’accès à des consultations d’addictologie et à des soins infirmier.
Novatrice en France, cette pratique est déjà expérimentée dans d’autres pays du monde. Ainsi, il en existe au Canada, à Porto Rico, en Espagne, en Norvège, au Royaume-Uni, en Irlande, au Portugal, en Belgique, en Slovénie, en Suède, en Italie, en Australie…
Ces salles où les toxicomanes s’injectent de la drogue par voies intraveineuses proposent de bonnes conditions sanitaires et d’hygiène ainsi que la présence d’un personnel formé. Il est aussi possible d’y échanger les seringues. Par contre, la drogue n’est pas fournie aux usagers en situation de dépendance. C’est en Suisse que la première salle a été ouverte, à Berne en 1986.
Si la Mairie de Paris se félicite de leur ouverture, les avis sont cependant controversés. Ainsi, si pour beaucoup elles limitent la transmission de maladies graves, pour d’autres elles encouragent la prise de drogues…