Rien ne va plus au Mali : la population a manifesté dans les rues de Bamako pour demander le départ des troupes étrangères présentes depuis des mois sur son territoire. Les manifestants ciblaient en particulier la force française Barkhane, alors qu’un sommet en France destiné à “clarifier” les rôles dans la lutte contre le jihadisme au Sahel doit se tenir dans les jours à venir. Des manifestants ont même brûlé un drapeau français.
Aujourd’hui, et malgré la présence de forces françaises (4.500 soldats de Barkhane), de l’ONU (Minusma au Mali, 13.000 hommes), de la Force conjointe du G5 Sahel et de forces américaines, les pays sahéliens subissent des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. La France a convié les présidents des cinq pays sahéliens (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) à un sommet le 13 janvier à Pau pour “redéfinir plus clairement les objectifs militaires, politiques et de développement” de la lutte commune contre les groupes jihadistes, selon les dires du président Emmanuel Macron.