Le sénateur Olivier Cadic se prépare à accueillir au Sénat le 20 janvier les ambassadeurs à Paris d’Egypte, Ehab Badawi, d’Ethiopie, Henok Teferra Shawl, et du Soudan, Daffa-Alla Ali-Osman, lors de son rendez-vous annuel dédié à l’« Hydrodiplomatie et le changement climatique pour la Paix ». Son colloque sera cette année consacré en grande partie au litige autour du méga-projet éthiopien de quatre milliards $ de construction d’un barrage sur le Nil, censé devenir la plus grande centrale hydroélectrique d’Afrique, dont les négociations doivent aboutir prochainement.
> Le projet de barrage en question
Cette construction lancée en 2011 suscite depuis neuf ans une dispute entre l’Ethiopie et ses pays voisins, en particulier Le Caire, qui craint qu’elle n’entraîne la réduction du débit du Nil Bleu, fleuve dont l’Egypte dépend à plus de 90 % pour son approvisionnement en eau. L’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan ont cependant depuis quelques mois accéléré leurs négociations à ce sujet, cherchant notamment un compromis autour du problème du remplissage du réservoir. Les ministres de l’eau des trois pays ont prévu de se retrouver les 28 et 29 janvier à Washington pour parvenir à un « accord global sur le remplissage et la gestion » du barrage.
> Les organisateurs du colloque
Olivier Cadic organise ce colloque annuel dédié aux questions d’hydrodiplomatie au Sénat en coopération avec Fadi Comair, président de l’association Medurable et président du programme hydrologique intergouvernemental de l’UNESCO.