« L’annonce du doublement des élèves scolarisés dans des établissements où l’on enseigne les programmes français est très ambitieuse, en revanche, sa mise en œuvre reste opaque, explique la sénatrice des Français à l’étranger Hélène Conway-Mouret. Je me demande quels seront les moyens utilisés, si l’Etat ne compte que sur le privé pour appuyer ce développement… Le risque est aussi pour moi de voir se développer un réseau parallèle, concurrençant l’AEFE. »
> Le privé, une vraie solution pour le gouvernement
Il est vrai que l’Etat français ne débloque guère de moyens à la hauteur de son ambition. Les 25 millions supplémentaires pour le budget de l’AEFE seront bien évidemment insuffisants, ce sera donc aux établissements privés de faire des propositions et surtout de faire homologuer leurs programmes. « Je suis aussi inquiète sur les critères d’homologation, puisque le gouvernement a annoncé leur assouplissement, j’espère qu’il n’y aura pas de baisse de qualité des enseignements… poursuit Mme Conway-Mouret. Aujourd’hui, sur le terrain, seuls l’AEFE et la Mission laïque sont en capacité de développer le réseau. Le gouvernement a choisi de booster ce réseau sans faire d’étude au préalable. Nous ne savons donc pas où il est intéressant ni où il est possible de développer le réseau… Mais je serai vigilante ! »