En Roumanie depuis 2012, Francois Coste bénéficie de trente-quatre ans d’expérience professionnelle caractérisée par une grande mobilité géographique (France, Norvège, Nigeria, Chine, Japon, États-Unis, Espagne, Roumanie) et fonctionnelle (CFO, Distribution, IT, RH, COO, CEO), chez Michelin, AXA et Groupama. Il a intégré le conseil d’administration de la CCIFER dès 2013.
Comment la Chambre de commerce française en Roumanie aide-t-elle les entreprises tricolores ?
François Coste: Les missions de la CCIFER sont la création de nouvelles opportunités pour ses membres, le développement des entreprises à travers des services à valeur ajoutée comme l’accompagnement de 50 entreprises de France dans l’exploration des opportunités en Roumanie ou un Executive Management Programme (ExMP) avec ESCP Europe depuis six ans.
En vingt-deux ans, la CCIFER a accompagné plus de mille entreprises dans leur développement en Roumanie. Nous avons aidé à l’implantation de plusieurs filiales en leur offrant des outils de prise de décision sur leur implantation territoriale, le dimensionnement de leur business plan (étude de marché) ou l’accès à des bassins d’emploi.
Nous avons eu l’occasion de travailler en 2018 pour 40 nouveaux projets de développement en Roumanie.
La CCIFER héberge les entrepreneurs dans la phase initiale de leur projet ; notre centre d’affaires a ainsi accueilli ces projets d’entreprises qui y ont trouvé une structure clé en main pour y installer un commercial ou un responsable pays. En s’appuyant sur le réseau de nos membres, nous offrons aux entreprises françaises des informations de terrain, du savoir-faire sectoriel et de l’expertise technique pour vendre ou créer une structure en Roumanie.
Quels sont les atouts de la Roumanie ?
FC: Dans un pays francophone et francophile comme la Roumanie, les entreprises françaises se sont trouvées, dès le départ, dans une relation d’ouverture et de confiance. La tradition dans plusieurs métiers industriels et la compétitivité de certains secteurs comme l’industrie, l’informatique et les services sont des signaux positifs qui attirent une PME française à la recherche d’un premier marché à l’international. La Roumanie offre une infrastructure télécom haut débit parmi les plus performantes en Europe. Représentant actuellement environ 6% du PIB, les nouvelles technologies ont vocation d’arriver à presque 10% dans les années qui viennent. Les investisseurs étrangers sont très présents dans ce secteur, les entreprises françaises s’y sont positionnées récemment – nous y comptons environ une centaine d’acteurs français. Les grands investisseurs tricolores soutiennent l’innovation, en contribuant activement à l’émergence et à l’accompagnement des start-up roumaines, que ce soit dans les services, l’énergie ou le développement durable.
Quels sont vos projets ?
FC: Nous avons une stratégie sur trois ans. Le dialogue public est le premier axe, afin de consolider et défendre la voix des entreprises dans un contexte politico-économique en évolution. Nous y travaillons avec d’autres chambres bilatérales et associations professionnelles pour représenter la voix de l’ensemble de l’économie roumaine dans ces consultations.
Nous sommes également engagés à soutenir l’entrepreneuriat ; nous proposons déjà des services de mentoring et d’orientation de nouveaux projets, nous réfléchissons à aller plus loin afin de permettre aux entrepreneurs de s’appuyer pleinement sur les ressources de notre communauté. L’éducation est également un axe important et nous travaillons à la carte des compétences de demain : comment les identifier, comment aider les établissements éducatifs à les intégrer rapidement, comment aider les jeunes à s’orienter dans leur vie professionnelle et à arriver mieux préparés sur le marché du travail. La CCIFER s’implique particulièrement dans le développement de la formation professionnelle en alternance.