Mazars, organisation indépendante d’audit, de conseil et de services aux entreprises, a ouvert son premier bureau à Varsovie en 1992. Depuis, le cabinet s’est également développé aussi à Cracovie et compte aujourd’hui près de 250 collaborateurs. « Historiquement, juste après la chute du communisme, nous nous sommes implantés en Pologne pour accompagner dans leurs premiers investissements les sociétés françaises cotées au CAC40, détaille Michel Kiviatkowski, associé gérant chez Mazars Pologne. Aujourd’hui, notre portefeuille clients s’est fortement diversifié, il inclut désormais des sociétés allemandes, anglaises, américaines ou encore chinoises. » Le cabinet a notamment créé en Pologne une équipe dédiée, « French Desk », animée par des experts parlant couramment français. Ils proposent leurs services aussi bien aux sociétés françaises projetant de démarrer une activité ou de développer leur activité en Pologne, qu’aux entreprises polonaises qui souhaitent s’implanter en France. Outre les grands groupes, la société collabore de plus en plus avec les ETI et PME ayant une exposition internationale. « En Pologne, nous sommes actifs dans les secteurs de l’industrie (automobile, aérospatial et défense, pétrole et gaz…), des services (télécommunications, transport et logistique, luxe ou distribution…), en passant par la banque et l’assurance », énumère M. Kiviatkowski. Car la Pologne est aujourd’hui l’une des destinations les plus prisées par les investissements directs à l’étranger (IDE). Le pays est devenu le premier marché en termes de population, mais aussi de pouvoir d’achat en Europe centrale, constituant ainsi un débouché commercial stratégique pour toute entreprise. « Toutefois, met en garde M. Kiviatkowski, le marché local se caractérise par une forte pression sur les prix, une concurrence croissante entre les acteurs locaux et internationaux, ainsi que par un contexte administratif relativement contraignant comparé à certains autres pays. »
> Fiscalité attractive
Les enveloppes de fonds européens (150 milliards d’euros entre 2000 et 2020, ndlr) contribuent fortement au développement de la Pologne, permettant une amélioration des infrastructures de transport ou encore le renforcement de l’innovation au sein des PME. C’est d’ailleurs le seul État de l’Union européenne à ne pas avoir connu de récession lors de la crise de 2008-2010. L’économie polonaise dispose de nombreux atouts : une fiscalité attractive avec un taux d’impôt sur les sociétés à 19%, un marché du travail flexible et un solide réseau bancaire. Cela a eu des conséquences positives sur l’activité de fusions-acquisitions (M&A) dans le pays, analyse M. Kiviatkowski : « Le volume des transactions enregistrées en Pologne s’établissait l’an dernier à plus de 5,7 milliards d’euros, le pays enregistrant à lui seul 127 (soit 18%) des 701 transactions de plus de 5 millions d’euros recensées dans les 21 pays de la région Europe centrale et orientale couverts par Mazars. » Les investisseurs sont majoritairement originaires d’Europe de l’Ouest (France, Allemagne, Grande-Bretagne, Pays-Bas), des États-Unis et d’Asie (Chine). Sans surprise, les secteurs les plus concernés par ce type de transactions sont la production industrielle (automobile, aérospatial et défense), les services (transport et logistique, télécommunications) et la banque. À travers ses activités d’audit, de conseil financier, fiscal et en matière d’externalisation comptable, Mazars joue le rôle de facilitateur dans ces implantations : « Les entreprises ont besoin d’un conseiller qui leur permette à la fois d’être en conformité avec la législation locale et de répondre à leurs problématiques de développement » détaille M. Kiviatkowski.
Lui écrire : m.kiviatkowski@mazars.pl
Un article de Frédéric Lassaigne