Confinée par mesure de précaution face a la crise sanitaire liée au coronavirus, Samantha Cazebonne, la députée LREM de la 5ème circonscription des Français de l’étranger (Espagne, Portugal, Andorre et Monaco) n’a pas été autorisée à participer, à distance, au conseil d’administration de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) ce matin. Cette participation avait été conditionnée par la présidente du conseil d’administration, Laurence Auer, directrice de la culture, de l’enseignement de la recherche et du réseau au Quai d’Orsay, à l’accord à l’unanimité des autres participants au conseil d’administration. Or, l’un de ses membres s’est opposé à cette participation.
« C’est la première fois qu’on empêche ainsi un parlementaire de s’exprimer » s’insurge Samantha Cazebonne qui a immédiatement soulevé la problématique auprès de Laurence Auer. Cette dernière lui a répondu, selon la députée, qu’au moment présent « il n’y avait pas possibilité de déroger à la règle, mais qu’elle allait veiller à ce qu’il n’y ait plus cette entrave à l’avenir ». Samantha Cazebonne ajoute : « Je fais l’objet d’un vide juridique qui vient d’être mis à jour ». L’élue est l’auteur d’un rapport sur l’enseignement français à l’étranger remis en février 2019 aux ministres de affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, qui compte 147 propositions. Parmi celles-ci, plusieurs font aujourd’hui toujours débat dans les rangs des acteurs de l’enseignement français à l’étranger.
> Le programme du conseil d’administration de l’AEFE
A l’occasion de ce conseil d’administration, plusieurs grands points étaient à l’ordre du jour : la présentation des comptes financiers 2019 ainsi que le bilan du contrat d’objectifs et de moyens 2016-2018 de l’AEFE, qui doit aussi permettre d’aborder le prochain contrat pour les années 2020-2022. Le député LREM de la septième circonscription, Frederic Petit, lui aussi actuellement confiné, doit prochainement remettre un rapport à ce sujet.
Ce conseil d’administration était par ailleurs notamment l’occasion de faire un point sur les négociations lancées en février, entre l’AEFE et les syndicats, concernant le système d’avantage familial. La question de la situation des titulaires non-résidents devait également être abordée. « Le conseil d’administration est là pour que nous puissions poser des questions et faire des points de bilan » déclare Samantha Cazebonne « C’était pour moi l’occasion en tant que parlementaire et auteure du rapport sur l’enseignement français à l’étranger de voir où nous en sommes sur les différentes orientations prises par l’AEFE, et surtout d’interpeler sur des sujets sur lesquels on considère n’avoir pas assez d’éléments de réponse » regrette-t-elle.