En Belgique, le service économique est composé de quatre personnes et exerce ses missions pour la Belgique et le Luxembourg. Sa première mission est régalienne : il analyse la situation macro-économique et financière et les politiques économiques et sectorielles des deux pays. Pour mener à bien cette tâche, il s’appuie sur ses contacts institutionnels, mais aussi sur ses relations avec des ONG, des think tanks, des chefs d’entreprise, des économistes ou des académiques… avec deux particularités en Belgique : la première est l’importance des relations économiques transfrontalières (valable aussi pour le Luxembourg) ; la deuxième est celle de sa spécificité institutionnelle (les compétences sont souvent partagées entre les régions et l’échelon fédéral) en lien avec une divergence grandissante entre les régions, à la fois sur un plan politique et économique. Le service économique prépare également les grandes échéances bilatérales et assure la promotion et la défense des intérêts économiques et financiers de la France ; il constitue un relais naturel pour faciliter la bonne compréhension des positions respectives de la France et du pays d’accueil sur les dossiers économiques européens (ex : union économique et monétaire, politique énergétique, Brexit) et les dossiers bilatéraux (ex : transports transfrontaliers).
> Attractivité de la France
Le SER contribue à la préparation des séquences économiques des déplacements ministériels ainsi qu’à l’identification des domaines de convergence et de coopérations. Le service économique anime aussi « l’équipe de France de l’export » : il assure la coordination des différents acteurs et partenaires du soutien à l’internationalisation des entreprises que sont la Chambre de commerce et d’industrie franco-belge (pour l’accompagnement des entreprises à l’export), Business France (pour les VIE) et les conseillers du commerce extérieur de la France (parrainage d’entreprises, conseil aux pouvoirs publics, formation des jeunes à l’international). Le service économique œuvre à ce que leurs actions soient complémentaires, crée une dynamique favorable à l’internationalisation de nos entreprises en Belgique, et répond aux enjeux économiques de demain (par exemple la transition écologique) ; il appuie et aide les entreprises dans leur contact avec les administrations et les acteurs locaux. Le service économique contribue également à promouvoir l’attractivité de la France auprès des investisseurs belges, en lien avec Business France, dans un contexte de flux d’investissements croisés très dynamiques entre la France et la Belgique.
> Le mot de la cheffe du service économique régional (SER), Claire Monné
« Malgré des liens très forts, 630 km de frontière commune, une langue partagée, une communauté française et d’entreprises très forte (250 000 Français / 2 100 filiales françaises implantées), le marché belge est un marché spécifique, trop souvent considéré comme similaire au marché français par les entreprises, qui le vivent plus comme une extension de leur marché d’affaires national. Or il n’en est rien : la Belgique comporte des spécificités de marché et il ne faut pas oublier le dynamisme du marché flamand, très éloigné du marché francophone, avec des habitudes et une langue propre. Il faut donc éviter l’erreur qui consiste à ne pas préparer suffisamment la conquête du marché belge, afin d’en récolter un maximum de succès, et ne pas se priver de viser le marché flamand. »
Lui écrire : claire.monne@dgtresor.gouv.fr
Un article de Frédéric Lassaigne