La décision de fermeture des établissements scolaires est actuellement prise localement, par les postes diplomatiques, en fonction des préconisations des autorités du pays sur le plan sanitaire. Face à la crise sanitaire liée au coronavirus, 224 écoles et lycées à travers le monde sont désormais provisoirement fermés. L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), qui dispose d’une cellule de prévention et de crise pour faire face à l’épidémie, a publié une liste des établissements concernés. L’agence met par ailleurs régulièrement à jour ses recommandations concernant la crise.
> Quelles sont les consignes de l’AEFE aux établissements scolaires?
Le 13 mars, l’AEFE dénombrait six zones d’exposition majeures : la Chine (dont Hong Kong et Macao), Singapour, la Corée du Sud, l’Iran, l’Italie et la France. Face à cette situation, l’agence a décidé d’annuler l’intégralité de ses échanges scolaires ainsi que les voyages et regroupements sportifs ou culturels.
Concernant la fermeture ou non des établissements, l’AEFE a donné un certain nombre de consignes aux établissements:
- Dans les pays où aucun cas de coronavirus n’a été déclaré ou dans les pays où seulement des cas isolés sont déclarés: il est demandé aux chefs d’établissement devant recevoir des élèves en provenance des zones d’exposition, après avoir pris attache du poste diplomatique, et sous réserve des décisions prises par les autorités sanitaires locales, d’appliquer le principe de confinement durant 14 jours avant d’être autorisés à entrer dans l’établissement. Ce principe s’applique également aux parents d’élève, aux enseignants et aux autres personnels de l’établissement concernés.
- Dans les pays où des zones de circulation du virus sur le territoire national ont été identifiées : si les autorités locales ont pris une mesure de confinement, les chefs d’établissement devront appliquer les décisions prises par les autorités locales. En l’absence de mesure prise par les autorités locales, les chefs d’établissement appliquent les mêmes règles qu’en France et la règle du maintien en quatorzaine n’est plus nécessaire
> Le directeur de l’AEFE présente les mesures prises par l’AEFE
Le directeur de l’AEFE, Olivier Brochet, vient de mettre en ligne le 13 mars un message vidéo d’une dizaine de minutes à destination des communautés éducatives, des élèves et de leurs parents, dans lequel il décrit le dispositif mis en place par l’agence pour faire face à la crise sanitaire à travers le monde: « Depuis l’apparition de cette crise sanitaire inédite, l’action de l’Agence s’est concentrée autour de deux priorités : La sécurité et la santé de nos élèves, des personnels et des familles tout d’abord, avec également le souci que les établissements d’enseignement français ne soient pas des foyers d’introduction ou de développement du virus dans les pays où ils sont installés et la mise en place ensuite d’un dispositif de continuité pédagogique pour les élèves touchés par la fermeture de leur établissement. À l’heure où je vous parle, 224 écoles et lycées ont été fermés provisoirement, pour certains en Asie malheureusement depuis deux mois » déclare Olivier Brochet.
« Nous avons réduit progressivement la mobilité dans le réseau, d’abord en Asie et vers l’Asie puis progressivement dans d’autres régions. Aujourd’hui, toutes ces mobilités sont annulées : échanges et regroupements de jeunes, séminaires de formation des enseignants, missions d’inspection… Tous les événements majeurs qui devaient se tenir jusqu’en juin, auxquels nous sommes toutes et tous attachés et qui devaient prendre une dimension particulière dans le cadre de la célébration du 30e anniversaire de l’AEFE, ont été annulés : Orchestre des lycées français du monde, Ambassadeurs en herbe, Jeux internationaux de la jeunesse. Seul le rassemblement des boursiers Excellence-Major fin juin à Science Po est maintenu pour le moment. Un point s’agissant du dispositif ADN d’échanges de nos jeunes lycéens entre établissements du réseau. Tous les échanges qui ne sont pas encore réalisés sont suspendus. S’agissant des élèves qui sont déjà arrivés dans leur famille d’accueil, j’ai demandé aux proviseurs des lycées concernés de prendre contact avec les familles d’envoi et d’accueil pour vérifier si elles souhaitent poursuivre l’échange ou si elles souhaitent y mettre fin prématurément » indique-t-il notamment.