Le Cercle Montaigne a la vocation à travailler ensemble dans l’intérêt de leurs entreprises respectives, mais aussi de la France. En parallèle, le Cercle a créé la fondation Charles qui permet à ces patrons français de laisser une trace autre que celle de la performance de l’« Ebitda » (résultat d’exploitation avant impôts, ndlr). Les membres du Cercle en sont administrateurs de fait. En collaboration avec les écoles, elle a pour objectif de permettre à des jeunes issus de milieux défavorisés d’être reçus par les dirigeants français pour se faire expliquer le fonctionnement d’entreprises évoluant dans des secteurs aussi différents que les télécoms ou la banque… Au fil des ans, le jeune aura l’occasion, pris en charge par un cadre de l’entreprise, de découvrir différents départements (logistique, finance, marketing, etc.) Par la suite, en fonction de ses intérêts ou de sa sensibilité, il pourra plus facilement intégrer un métier, toujours par des visites pédagogiques dans les différents univers qui forment une entreprise. Ce parcours durera plusieurs années. Après cela, en fonction des aspirations du jeune, ses études supérieures, universitaires ou non, seront prises en charge financièrement, avec comme parrain un cadre d’une entreprise dans le secteur choisi.
> Le temps de la réflexion
Le Cercle Montaigne lancera fin 2020 en collaboration avec le monde académique universitaire un think tank (groupe de réflexion) dont, là encore, les membres seront administrateurs de fait, autour d’une thématique qui doit encore être validée. La vocation du Cercle Montaigne est clairement définie. « Dans un pays où les Français sont la plus grande communauté étrangère, ou le kilomètre de frontière est le plus important, ou la langue est à 40% la même, et enfin dans un pays qui est profondément divisé avec pour le nord de la Belgique un nationalisme identitaire fort qui n’est pas obligatoirement pro-francophile – comment pouvons-nous réconcilier en profondeur l’image de la francophonie ? », détaille Stéphane Baudry, le président du Cerle Montaigne.
Venir travailler en Belgique est une véritable expatriation, les Français expatriés n’ont plus le moindre doute à ce sujet aujourd’hui. « Une dynamique telle que celle que nous impulsons permet de contribuer à l’image positive des Français et de la France en Belgique, ajoute M. Baudry. En quelques dizaines d’années de vie en Belgique et du royaume j’ai assisté à la désagrégation de l’unité nationale de la Belgique. Les raisons appartiennent au peuple belge, mais nous, Français, de par les proximités qui nous lient au royaume, avons un faible pour une Belgique unie. » En plus du Cercle Montaigne et de son futur think tank existent également aujourd’hui « avenue-montaigne.be », qui valorise le savoir-faire français en Belgique. Chaque année, en décembre, les membres du Cercle distribuent les « trophées Montaigne », mettant en avant la France à travers sa présence en Belgique et bien entendu ses représentants, de tous horizons, dans leur diversité. Ces « Dargaa d’Or » (du nom de l’artiste Belge Anis Dargaa qui réalise les œuvres d’art dont sont faits les trophées) récompensent les meilleures initiatives dans la culture, l’associatif, l’entreprise et l’innovation digitale.
Contact : administration@cercle-montaigne.be
Un article de Frédéric Lassaigne