Le livre « Déconstruire la haine » de M’Jid El Guerrab est le témoignage d’un jeune député que rien ne prédisposait à entrer au Palais Bourbon. Né à Aurillac, ville rurale moyenne d’Auvergne, de parents marocains, il a grandi dans une famille nombreuse (5 frères et 2 sœurs). Son père était bucheron tandis que sa mère au foyer se consacrait à l’éducation de ses enfants. Son grand-père était « vendeur d’eau » à Aït Ishaq, dans les montagnes berbères du Maroc, c’était un « guerrab »… C’est l’itinéraire d’un ado qui vivait la politique comme une passion et l’expérimente, vingt ans après, dans sa réalité.
Simple militant à l’origine, colleur d’affiche pour le PS à 15 ans, M’Jid El Guerrab devient collaborateur de poids lourds du PS puis député en 2017, M’jid El Guerrab tire un premier bilan de sa découverte de la vie parlementaire. Le jeune député est frappé par la détestation des élus qui trouve sa plus criante expression dans le mouvement des gilets jaunes ou les tensions suscitées par la réforme des retraites. Ce mélange de haine et de dégagisme démontre, selon lui, la nécessité de repenser la démocratie représentative. Il trace ainsi les contours d’une réforme constitutionnelle ambitieuse, sans tabou, pour revitaliser la vie parlementaire. Scrutin proportionnel, réduction du nombre d’élus, augmentation du pouvoir des députés : sans céder au populisme, tous les thèmes sont abordés pour identifier les points de blocage et rétablir la confiance des Français dans leurs institutions. Comme le précise Didier Maus dans sa préface : ” Chaque suggestion est avancée avec prudence et conviction, soutenue par un vrai raisonnement, appuyée par une proposition de rédaction et inscrite dans un courant nettement parlementaire, le tout au nom de la démocratie la plus classique qui soit”.
L’intégralité des droits d’auteur du livre est versée à l’association “Les Enfants d’Abord”, qui oeuvre pour les orphelins du Burkina Faso.