Ce Sétois n’est pas prêt d’oublier ses vacances. Parti début février pour trois mois de découverte en Inde, Matthias Vazquez a fini son périple réfugié chez un ami à Goa. « J’étais à Misore quand j’ai senti la situation se tendre, explique-t-il. On sentait que des mesures de confinement allaient survenir. Du coup, j’ai choisi d’aller à Goa, une ville très touristique. J’ai cherché un endroit sécurisé. Mais le problème est que le couvre-feu a été déclenché très rapidement avec un confinement très sévère. Tout était fermé. Et les voisins de l’hôtel dans lequel j’étais hébergé ont tout de suite demandé à ce que je quitte les lieux ! Les propriétaires de l’hôtel m’ont caché dans une chambre sans fenêtre puis, la nuit, un ami est venu me chercher. »
> Des occidentaux stigmatisés
Les Occidentaux sont soudainement devenus des têtes de turc dans le pays, tenus pour responsables de l’épidémie par une population inquiète. « A Goa, tout était fermé, ou presque. Je suis sorti une fois, mais j’ai été dénoncé par des voisins qui ont appelé la police. Cette dernière m’a interpellé et a demandé à l’inspection sanitaire de me suivre. J’ai eu droit à un tampon sur la main pour m’empêcher de sortir… »
> Un retour prévu le 1er avril
Dans cette situation stressante, Matthias a trouvé quelque réconfort auprès du consulat général de France à Bombay qui a su réagir rapidement en créant un groupe Whatsapp (n° 94 23 89 00 77) pour les Français bloqués à Goa. Un peu moins de 180 personnes qui ont été informés qu’ils devraient être rapatriés ce mercredi 1er avril, à des conditions acceptables (des billets de 450 à 600 euros que les Français s’engagent sur l’honneur à régler une fois de retour en France).
> Rentrer avec son chat, mission… difficile !
Caro et Fred étaient quant à eux prêts à revenir en France au bout d’une année passée en Inde quand la situation s’est emballée : prévu le 25 mars, ils ont tenté d’avancer leur retour, sans succès. D’autant plus qu’il leur fallait trouver une compagnie d’aviation acceptant les chats, leur petite compagne poilue les ayant accompagnée durant leur road trip. Ils ont trouvé une maison dans laquelle se confiner, et ils attendent des nouvelles de l’ambassade. « Nous attendons d’être rapatriés, explique Caro. En attendant, on doit se débrouiller pour avoir des infos. » Eux aussi commencent à ressentir l’agressivité des voisins, d’ailleurs, c’est plutôt Fred qui sort faire les coures car, d’origine indienne, il « passe » mieux. Mais leur problème est clairement aujourd’hui de trouver un transporteur qui accepte les animaux de compagnie, les vols humanitaires n’ayant pas prévu de les accepter…