Afrique
Jours à venir. La pandémie du Covid-19 impacte aujourd’hui presque tous les pays du continent. Pour tenter d’y faire face, la majorité des États africains ont adopté un ensemble de mesures restrictives à l’image de celles suivies dans le reste du monde : confinement, couvre-feu, importantes restrictions de déplacements et tout rassemblement publics proscrit. Si, globalement, ces mesures ont rencontré l’adhésion des populations, il convient de noter quelques rares oppositions qui ont pu se traduire par des heurts comme dans le quartier de Grand Yoff à Dakar, dans la capitale sénégalaise. Un épisode qui met en exergue le risque de troubles sociaux en lien avec les difficultés économiques et l’isolement contraint. Par ailleurs, des tensions de nature xénophobes ont été relevées au Cameroun, en Afrique du Sud, au Nigeria, au Kenya et en Éthiopie, alimentées notamment par des vecteurs de désinformation qui pointent l’étranger comme responsable de la crise sanitaire. Ces ressorts xénophobes pourrait ainsi être accentués en fonction de l’impact croissant de la pandémie sur les économies locales.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
Jours à venir. La grande vague de contestation qui déferlait en Algérie, en Irak, au Liban et au Soudan – traduite en 2019 par les destitution de gouvernements et de chefs d’État – marque un coup d’arrêt forcé pour cause de pandémie. Ainsi, la ville de Beyrouth a vu ses campements de manifestants démantelés par les autorités dans la nuit du 27 mars pour raisons sanitaires. En Irak, où les frontières du pays sont fermées et où règne le couvre-feu, la place Tahrir, haut lieu de la contestation populaire, est elle aussi désertée par les manifestants. Même constat avec le mouvement du Hirak en Algérie Au Soudan, si deux manifestations ont eu lieu les 26 et 27 mars dans la capitale Khartoum, l’état d’urgence sanitaire, le couvre-feu et les restrictions de mouvement entres les différentes provinces du pays a également été décrété.
Amériques
Jours à venir. Aux-Etats-Unis, devenu le nouvel épicentre de la pandémie, la ville de New-York concentrerait le tiers des personnes contaminées recensées dans le pays. Au sud du continent, l’importante contestation sociale qui perdure au Chili depuis plusieurs mois est limitée par la pandémie et les restrictions mises en place par les autorités. Néanmoins des associations appellent toutefois à des manifestations virtuelles dans l’attente d’une mobilisation renouvelée dès la fin des restrictions. De leur côté, les syndicats veulent lancer une grève nationale pour s’assurer des garanties économiques avancées par le gouvernement qui a décrété la fermeture des entreprises non essentielles. Notons enfin que ce même gouvernement chilien reporté au 25 octobre 2020 le référendum constitutionnel initialement prévu le 26 avril prochain.
Asie-Pacifique
> Corée du Nord
Jours à venir. Les deux missiles de courte portée tirés vers la mer du Japon le 29 mars dernier font partie de la quatrième série d’essais lancés par Pyongyang sur une période d’un mois. Si leur impact sur la situation sécuritaire de la région semble peu probable, d’autres épisodes de ce type sont à anticiper dans le cadre d’exercices militaires ou célébrations à venir. Rappelons que cette séquence survient alors que les négociations de désarmement avec les États-Unis sont actuellement au point mort.
> Dans le reste de l’Asie
Jours à venir. Les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 avec leur cohorte de fermetures administratives et de pertes d’emplois corrélées alimentent le mécontentement des populations au Bangladesh, au Sri Lanka, au Pakistan, en Indonésie, à Hong Kong. Parallèlement, la crainte de la pénurie de biens essentiels est de nature à susciter l’inquiétude générale, mais aussi le risque d’un regain d’activités criminelles, notamment en Inde, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ou encore aux Philippines.
Europe
Jours à venir. Le bilan sanitaire qui touche le Vieux Continent, particulièrement en Italie, en Espagne, en France et au Royaume-Uni a tendance à cristalliser le ressentiment à l’égard des autorités gouvernementales, mises en cause pour leur manque d’anticipation et l’insuffisance de leurs actions. Par ailleurs, si l’impact sécuritaire de la pandémie est actuellement limité, le risque de pillage existe sur certains territoires et il convient de relever les tensions signalées aux abords de supermarchés à Palerme, en Sicile, où la police a dû intervenir pour sécuriser des commerces.