« Nous allons dans la bonne direction » a récemment déclaré Marc Villard, le président de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE), concernant les nouvelles règles édictées par le Quai d’Orsay pour l’attribution des bourses scolaires. Face à la crise sanitaire liée au coronavirus, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) et la Direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire (DFAE) ont en effet conjointement communiqué plusieurs mesures à mettre en oeuvre lors des commissions. L’objectif : éviter la déscolarisation de certains élèves au cours du 3ème trimestre ou à la rentrée prochaine.
> Les nouvelles instructions
- Concernant le paiement des frais de scolarité du 3ème trimestre : les familles en grave difficulté face à la crise sanitaire peuvent déposer un recours gracieux et demander l’attribution d’une bourse ou la révision de la quotité accordée si elles sont déjà boursières.
- Pour l’année prochaine : comme le réclamaient des conseillers des Français de l’étranger début avril, et conformément à l’avis rendu par l’AFE, le ministère à décidé d’autoriser les familles impactées par la crise de présenter des demandes en incluant les revenus de cette année et non uniquement ceux de l’année N-1.
- La quotité de certaines bourses accordées seront exceptionnellement révisées lors de la seconde commission des bourses en septembre pour les familles en difficulté face à la crise.
- les conseillers peuvent réviser les dossiers des familles en difficulté lorsque les premières commissions ont déjà eu lieu.
> Bourses : quel montant va être attribué aux familles ?
Malgré la diffusion de ces instructions, certains conseillers des Français de l’étranger s’interrogent toujours sur le montant total qu’ils pourront attribuer aux familles en difficulté dans leur circonscription. Pour Marc Villard, « nous ne sommes plus dans une logique d’enveloppe ». Selon lui, l’AEFE et la DFAE s’adapteront en effet aux besoins des familles.
> Quel soutien aux Français de l’étranger ?
Le sujet de l’aide à l’enseignement français à l’étranger et des bourses scolaires fait débat depuis plusieurs jours dans le cadre du nouveau projet de loi de finances rectificatives adopté la semaine passée. Deux amendement déposés par les sénateurs républicains et centristes, qui demandaient que le gouvernement abonde l’action de l’AEFE à hauteur de 30 millions d’euros et accorde 15 millions d’euros de crédits supplémentaires pour les bourses scolaires ont été adoptés au Sénat mais rejetés devant la Commission Mixte Paritaire (CMP).
Le 22 avril, face au sénateurs inquiets concernant l’aide accordée aux Français de l’étranger, le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a promis un plan de soutien mis en place « en conseil restreint autour du Président de la République et du ministre des affaires étrangères ».