S’ils ne représentent qu’une faible part de la population, les plus de 18 000 Français présents en Côte d’Ivoire, pour moitié des bi-nationaux, pèsent lourds dans l’économie du pays. Ce sont en tout plus de 650 sociétés qui génèrent 30% du PIB, rapportent plus de 50% des impôts sur les sociétés et génèrent 400 000 emplois, si l’on en croit la mission économique de l’ambassade de France.
> Où sont les Français en Côte d’Ivoire ?
Pour l’essentiel, les Français vivent à Abidjan, dans plusieurs quartiers résidentiels (comme la Riviera, Marcory ou Cocody) et commerciaux. Le reste est installé à proximité de la capitale, ou dans quelques villes dans l’intérieur des terres.
On retrouve de nombreuses entreprises françaises dans les domaines de l’irrigation, de l’ingénierie, de la génétique, de l’équipement agricole ou de la production agricole et industrielle.
En outre, de plus en plus de Français choisissent de passer leur retraite en Côte d’Ivoire, en raison notamment du coût de la vie particulièrement attractif de ce pays francophone.
> Une communauté d’entrepreneurs
La communauté française est présente dans tous les secteurs d’activités, qu’il s’agisse des PME comme des grands groupes. Si les différentes crises de 2002 et 2010 ont fait partir un certain nombre d’entre ces Français, reste que le pays est aujourd’hui relativement stable, que son économie est dynamique, attire nombre d’investisseurs. Les secteurs privilégiés sont ceux de l’énergie, du BTP, des transports, de la banque… Les PME sont au cœur de la politique de soutien du gouvernement puisque elles peuvent se voir proposer des prêts individuels d’un montant allant de 5 millions de francs CFA (7620 euros) à 50 millions de francs CFA (76 200 euros). Quelque 400 PME de droit local ont d’ailleurs été créées par des entreprises ou ressortissants français
> La Côte d’Ivoire face au coronavirus
Ici, pas de confinement strict ni d’obligation à respecter les gestes barrière. Pour l’heure, le pays n’est pas épargné mais le nombre de morts reste peu élevé, avec 5 décès enregistrés à ce jour. L’état d’urgence a été décrété, 2,5 milliards d’euros, soit 20% de son budget annuel, ont été débloqués pour faire face aux conséquences sociales du confinement partiel. En effet, les personnes les plus fragiles doivent rester chez elles. Depuis le 24 mars, un couvre-feu est instauré de 21 heures à 5 heures du matin. Depuis le 29 mars, la circulation des personnes entre le Grand Abidjan et les autres villes du pays est interdite. Des masques en tissu sont produits localement pour répondre à l’obligation d’en porter à l’extérieur de chez soi à Abidjan.