Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, auditionné le mercredi 20 mai par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, est revenu sur le plan d’aide aux familles et au réseau de l’enseignement français de l’étranger. Il a rappelé le dispositif permettant d’augmenter les bourses pour les familles françaises, la possibilité d’échelonner les règlements pour les parents en difficulté, et la possibilité d’avoir davantage de facilités pour les inscriptions l’an prochain.
> Une aide en fonction des besoins et non des statuts
Ce sont bien les postes consulaires qui seront au premier plan sur le terrain pour aider à la mise en œuvre de ce plan. « Pour compenser les manques à gagner et pour mener une politique commerciale attractive nous avons mis à disposition de tous les établissements, et ce quels que soient leurs statuts, une avance de trésorerie de 100 millions d’euros », a-t-il réaffirmé, insistant sur le fait que ce n’était pas la nature du lien entre l’établissement et l’Etat qui conditionnait cette aide, mais bien plutôt ses besoins. Il a d’ailleurs fait référence aux difficultés traversées par les établissements au Liban, qui sont pour beaucoup des partenaires, avec en particulier la Mission laïque française (MLF).
Si le Ministre indique que ce critère de distinction n’a pas lieu d’être, cela pourrait cependant venir quelque peu en contradiction avec les décisions de l’AEFE. Son conseil d’administration doit en en effet faire valider la répartition de ces aides vendredi prochain, mais l’Agence distingue, quant à elle, la répartition de ces aides en fonction du statut des établissements, en particulier en ce qui concerne l’aide aux familles.
> L’avance de France Trésor transformée en crédits
Enfin, Jean-Yves Le Drian revient sur cette avance de France Trésor. Il précise qu’aujourd’hui il s’agit bien d’une avance pour que les fonds puissent être débloqués immédiatement. Mais il poursuit en indiquant que cette avance doit être transformée en fonds budgétaire dès le 3e projet de loi de finance rectificatif, en juin. Il ne devrait donc plus être nécessaire de rembourser ces sommes. La boucle est bouclée…