Le sénateur Richard Yung, a envoyé le 26 mai une lettre au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, pour l’alerter sur la situation des entreprises françaises à l’étranger face à la crise. Dans cette missive (voir ici), le sénateur LREM des Français de l’étranger demande au ministre de porter attention, en particulier, aux propositions des chambres de commerce et d’industrie (CCI) françaises à l’étranger.
D’après Richard Yung, les CCI envisagent plusieurs solutions qui pourraient « permettre à celles et ceux de nos compatriotes qui sont partis à la conquête de l’international de traverser la tempête sans trop de dommages ». Les CCI proposent notamment l’ouverture à ces entreprises de prêts de soutien à la trésorerie gérés par Bpifrance, la prise en charge financière, par l’État, de volontaires internationaux en entreprise (VIE) ou la mise en place de dispositifs de mentorat. Elles suggèrent en outre de mettre à disposition des entreprises des outils de promotion développés par l’agence de développement touristique de la France, Atout France, et de faciliter le déploiement du label « French Tech ».
Selon le sénateur, ces initiatives pourraient s’ajouter au dispositif envisagé par le directeur de l’Agence Française pour le Développement (AFD), Rémy Rioux. Invité le 20 mai en commission des Affaires étrangères au Sénat, Rémy Rioux avait alors confirmé que des discussions étaient toujours en cours avec le gouvernement pour la mise en place d’aide aux entreprises via la filiale dédiée au secteur privé, Proparco. A cette occasion, le sénateur centriste Olivier Cadic, avait lui-même proposé d’associer les chambres de commerce au dispositif de l’AFD.
> L’aide aux entreprises françaises à l’étranger en suspens malgré les appels des élus
Le sujet de l’aide aux entreprises françaises à l’étranger est à ce jour toujours en suspens. Pourtant, il fait depuis plusieurs semaines l’objet de multiples sollicitations des élus appelant à soutenir les entrepreneurs.
Le 19 mai, la députée LREM des Français en Asie et en Océanie, Anne Genetet, avait ainsi publié une tribune à cet effet dénommée « il faut sauver nos entrepreneurs à l’étranger ». Quelques semaines plus tôt, Richard Yung avait déposé un amendement d’appel dans le cadre du projet de loi de finance rectificative prévoyant la création d’un fonds doté de 50 millions d’euros pour les écosystèmes entrepreneuriaux français à l’étranger. La sénatrice Les Républicains Joelle Gariaud-Maylam avait elle aussi déposé un amendement pour alerter sur ce sujet.
Une pétition avait en outre été adressée à Jean-Yves Le Drian en avril par Florence Poznanski, conseillère France Insoumise à Rio de Janeiro et Cécile Lavergne, conseillère en Colombie du groupe Français du monde, écologie et solidarité.