L’étude annuelle classe 209 villes à travers le monde. Six parmi les dix les plus chères au monde figurent en Asie, trois en Suisse, Zurich (4e), Berne (8e) et Genève (9e), et une, New York (6e), aux États-Unis. Derrière Hong Kong, en deuxième position, et qui peut paraître incongrue, la capitale du Turkménistan, Achkhabad, frappée par une crise économique qui entraîne une pénurie de devises, donc des problèmes pour importer, mais où ne vivent pas beaucoup d’expatriés.
Tokyo recule de la 2e à 3e place et Singapour de la 3e à la 5e. L’enquête se base sur la mesure du coût de plus de 200 biens et services, comme le logement, le transport, les loisirs ou encore l’alimentation. Les variations de taux de change comme l’inflation influent aussi sur ces évolutions. « La force du dollar a fait augmenter les coûts pour les expatriés dans les villes américaines », selon le communiqué de Mercer. La solidité du dollar américain ces derniers mois a augmenté le coût de la vie dans les villes américaines. Outre New-York qui gagne trois places par rapport à 2019, San Francisco se maintient à la 16e place et Los Angeles avance d’une place de la 18e à la 17e. Bien que plus basses dans le classement, le coût de la vie est en hausse au Canada, Vancouver restant la ville la plus chère (94e) suivie de Toronto (98e) et Montréal (137e). En France, Paris recule de la 47e à la 50e place en raison de la baisse de l’euro par rapport au dollar, tandis que Lyon reste à la 123e place.
Londres gagne quatre places et devient la 19e ville la plus chère parce que la livre gagne en valeur par rapport à toutes les grandes monnaies mondiales. Les métropoles australiennes chutent dans le classement suite à la dépréciation du dollar australien. Sydney (66e) reste la ville la plus chère d’Australie. Melbourne arrive à la 99e place, Perth est 104e et Brisbane 126e, ex-æquo avec Adélaïde.
Dans le bas du tableau, les villes les moins chères au monde sont Karachi, au Pakistan (205e), Bichkek (Kirghizstan) et Tachkent (Ouzbékistan – 206e), Windhoek (Namibie – 208e) et Tunis (209e). « On a effectué notre relevé de prix en février et en mars quand la plupart des pays du monde n’étaient pas encore touchés par la crise du Covid-19 », précise Jean-Philippe Sarra, leader mobilité chez Mercer France.
Sur un autre relevé réalisé en avril mais sur un échantillon de biens et de services et un nombre de villes beaucoup plus limité, le cabinet assure n’avoir noté « aucun impact » sur le classement. C’est à l’avenir que la crise du coronavirus pourrait avoir des conséquences sur l’expatriation de salariés par les entreprises. Les multinationales ont dû réévaluer leurs programmes de mobilité internationale en travaillant en particulier sur le bien-être de leurs employés en poste à l’étranger.« Il y a aujourd’hui des familles qui n’ont plus vraiment envie de rester ou de partir en expatriation » précise Mercer.
> Aller plus loin
Le baromètre Mercer sur le coût de la vie
https://www.mercer.fr/newsroom/enquete-mercer-cout-vie-et-logement-2020.html