Sécurité dans le monde : gros plan sur les zones de vigilance du 24 au 29 juin

Afrique

> Région 

Jours à venir. Dans la partie est du continent, le Kenya, l’Éthiopie, le Soudan du Sud et la Somalie sont particulièrement exposés aux invasions de criquets qui ravagent les récoltes et impactent les chaînes d’approvisionnement. Les initiatives contre ces invasions sont rendues encore plus compliquées actuellement par la situation sanitaire liée au Covid-19 et les mesures de restrictions mises en œuvre dans ce cadre, notamment par les couvre-feux qui limitent les opérations de lutte antiacridienne, mais aussi par les fermetures de frontières et les procédures sanitaires qui ont empêché la livraison de produits pesticides. Les troubles sécuritaires et les tensions communautaires risquent par ailleurs d’être réactivés dans un tel contexte.

Afrique du Nord/Moyen-Orient

> Liban

Jours à venir. Les manifestations des 11, 15 et 18 juin derniers ont donné lieu à des dizaines d’arrestations au terme d’affrontements avec les forces de sécurité. Ces rassemblements quotidiens témoignent de la dégradation des conditions socio-économiques au Liban, alors que les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) accusent du retard. En l’état, ces mouvements de contestation sont appelés à continuer dans le pays.

> Turquie

Jours à venir. Le nord de l’Irak a fait l’objet d’une opération militaire perpétrée par le gouvernement turc le 17 juin dernier, visant le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). Celle-ci est à relier aux récentes attaques menées dans l’est et le sud-est de la Turquie. Quelque cinq cents cibles à travers le Kurdistan irakien et certaines zones du territoire fédéral irakien auraient été frappées depuis le début de cette opération, des troupes ayant parallèlement été déployées au sol dans la région de Haftanin, situé à une quinzaine de kilomètres au sud de la frontière avec le Turquie. Les civils, dont les organisations et les personnels évoluant à proximité de ces zones d’affrontements sont ainsi potentiellement confrontés à des risques de frappes aériennes.

Amériques

> Brésil

Jours à venir. L’antagonisme avéré entre le président Jair Bolsonaro et la police fédérale brésilienne s’est renforcé depuis les opérations menées par cette même police le 15 juin dernier à l’encontre de vingt et un proche du Président, dont six ont été arrêtés. Pour rappel, Mauricio Valeixo, alors directeur de la police fédérale, avait été limogé par  Bolsonaro en avril dernier, entraînant par voie de conséquence la démission du ministre de la Justice Sergio Moro. Ces tensions politiques devraient favoriser de nouvelles oppositions entre les partisans de l’extrême droite brésilienne proche du président et militants antigouvernementaux, sur fond de pandémie toujours dévastatrice dans le pays.

> États-Unis

Jours à venir. Les mouvements de protestation contre les brutalités policières, le racisme, et pour une réforme de la police devraient se poursuivre cette semaine. Déclenchés par le meurtre de George Floyd le 25 mai à Minneapolis (Minnesota), puis relancés par celui de Rayshard Brooks, abattu par la police lors d’une interpellation à Atlanta le 12 juin, la majorité de ces rassemblements ont présenté un caractère pacifique. Des incidents plus violents ont cependant émaillé certaines manifestations, le risque devenant plus prégnant en présence de groupes radicaux, de contre-manifestants, voire d’une réponse disproportionnée de la police locale.

> Mexique

Jours à venir. La question de la brutalité policière est aussi présente au Mexique où des manifestations sont attendues cette semaine, principalement dans la capitale Mexico, dans la ville de Guadalajara (État de Jalisco, dans l’ouest du pays), et possiblement dans d’autres grandes villes mexicaines, avec des lieux de rassemblement qui cibleront les principaux bâtiments gouvernementaux, les places centrales et les monuments publics. 

Asie-Pacifique

> Hong Kong

27 juin. Un rassemblement d’importance est prévu ce jour dans la continuité du mouvement pro-démocratie, toujours vent debout contre les nouvelles lois sur la sécurité voulues par le gouvernement local. Parallèlement à cette journée d’envergure, d’autres rassemblements à plus petite échelle devraient également continuer à se tenir, notamment devant les édifices gouvernementaux, lieux de protestation contre les détentions de manifestants associés à ce mouvement pro-démocratie.

> Corée du Nord

Jours à venir. La date du 25 juin – commémorant le début de guerre de Corée en 1950 – sera observée attentivement en raison des tensions impulsées par Pyongyang via ses formations militaires près de la zone démilitarisée, son annonce de nouveaux sous-marins ou encore l’affichage de sa capacité d’énergie nucléaire par des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM). Si une attaque d’envergure demeure fort peu probable, une accentuation de ce climat de tension est à craindre dans la zone démilitarisée coréenne et autour de la limite Nord. 

Europe

> France

Jours à venir. L’expression de la contestation sociale connaît un regain d’intensité, favorisé par l’accalmie de la crise sanitaire. En témoignent les nouvelles mobilisations autour du mouvement des Gilets jaunes, celles contre les brutalités policières qui devraient continuer dans les semaines à venir, mais aussi celles des 18 000 agents de santé qui ont fait entendre leur voix le 16 juin à Paris, réclamant notamment de meilleurs équipements et des revalorisations salariales.

> Région

Jours à venir. L’intervention turque dans le Nord de l’Irak a donné lieu à des manifestations dans plusieurs villes européennes dont Paris, Vienne, Munich ou encore Berlin. Ces rassemblements sont destinés à se reproduire si cette opération transfrontalière turque dans la région du Kurdistan devrait perdurer.