Ce mercredi 24 juin Michel Barnier, négociateur en chef sur le Brexit pour les 27 pays de l’Union européenne (UE), a tenu une conférence de presse pour faire le point sur le Brexit, puisque nous sommes désormais au milieu du gué : dans quelques mois, le Brexit s’appliquera totalement si aucun accord n’est trouvé d’ici au 1er janvier 2021.
> Des accords seront-ils trouvés pour simplifier les relations entre le Royaume-Uni et l’UE ?
A cette date, il n’y aura pas d’autre période de transition, les choses changeront : il faudra notamment un visa de travail pour s’installer en Grande-Bretagne et, plus grave, les produits qui transiteront entre le Royaume-Uni et l’Union européenne seront taxés. « Le zéro tarif et le zéro quota ne seront possible qu’à la condition d’un accord stable, sur le long terme, affirme Michel Barnier. Mais les inquiétudes sont réelles quand on voit que la Grande-Bretagne négocie dans le même temps avec d’autres pays des accords bilatéraux, par exemple avec les Etats-Unis ou la Nouvelle-Zélande. Pour qu’il soit crédible, l’accord qui sortira des négociations devra être un compromis acceptable pour tous et qui n’empiète pas sur le marché unique. »
> Un été studieux
Michel Barnier espère bien sûr que les négociations aboutiront, il se dit même « déterminé », mais ne veut pas non plus déflorer le contenu des discussions actuellement en cours. Mais il sait que les positions sont très tranchées en Grande-Bretagne avec d’un côté ceux qui ne sont prêts à aucune concession, issus pour beaucoup du parti des conservateurs, de l’autre des business men qui souhaitent quant à eux qu’un accord soit trouvé pour faciliter les échanges avec le reste de l’Europe. « Nous sommes prêts à toutes les options, estime-t-il. Il y aura des contrôles sur les produits échangés entre nous s’il n’y a pas d’accord, avec des taxes, des quotas… Nos négociations portent sur tous les secteurs, l’agriculture, la pêche, le transport, la sécurité internationale, elles ne sont parfois pas loin d’aboutir, et elles vont se poursuivre tout au long de l’été, la date limite étant le 31 octobre, afin de laisser le temps aux Etats membres et au Royaume-Uni de ratifier un traité. »