Etudier et travailler
Le parcours international d’un ex-étudiant de l’école d’actuariat Euria de Brest
L’actuariat, discipline scientifique qui forme à des carrières internationales dans l’assurance ou la finance, avec un chômage inexistant pour les diplômés, est encore très peu connu. Portrait d’un ancien de l’Euria, Fabrice Hamon, qui vit aujourd’hui à Londres après un passage par Hong Kong.
Après une maîtrise en ingénierie mathématique, Fabrice Hamon a choisi l’école de Brest, d’où il est sorti en 2000. «Je souhaitais travailler dans la finance de marché, se souvient le Français. J’ai été recruté à Londres, avant même d’être diplômé, par la tristement célèbre banque d’affaires américaine Lehman Brothers, directement après mon stage de fin d’études comme analyste en salle de marchés. » L’Euria est un institut public, rattaché à l’Université de Bretagne. L’école forme ses étudiants en trois ans, avec un taux d’insertion de 100% et un salaire moyen d’embauche de 40 000 euros par an, ce qui la positionne au niveau des meilleures écoles d’ingénieurs. « Les diplômés sont des spécialistes de la quantification des risques financiers, argumente le Français. C’est une formation scientifique très orientée statistique et probabilité, analyse de données et programmation. » On y entre en général après deux ans de prépa maths sup/maths spé., et 35 à 40 diplômés en sortent chaque année.
> Société de conseil
Après Londres et un nouveau passage par Brest au Crédit Agricole de Bretagne, « une salle de marché avec vue sur mer », Fabrice Hamon se retrouve quasiment en chômage technique avec la crise de 2008. Il prend alors pour quelques mois la direction de l’Euria : « Mon travail consistait à accompagner le virage stratégique de l’école qui était trop centrée sur elle-même. » On retrouve les actuaires traditionnellement dans l’assurance, où ils sont les architectes des contrats, mais une petite minorité choisit le secteur banque-finance. En 2010, le Français, ses deux enfants et son épouse (envoyée là-bas par un cabinet d’affaires parisien) s’envolent pour Hong Kong. Fabrice Hamon trouve un poste à la Société générale. Trois ans plus tard, pour cause de nouvelle opportunité d’emploi de madame, la famille quitte à regret l’Asie pour revenir à Londres. Le Français y monte sa société de conseil : « Avec tous ces déménagements et changements de postes, travailler en tant qu’indépendant me semblait la meilleure façon d’opérer, dit-il. Cela me permettait de garder de la flexibilité et de ne pas avoir à me préoccuper des contraintes de la vie de salarié de banque. »
> Banque japonaise
Au début, Fabrice Hamon est envoyé en mission chez Royal Bank of Scotland, la plus importante banque du monde avant la crise de 2008 et sa nationalisation par l’État anglais pour éviter sa faillite. Décision a été prise de lui faire subir une cure d’amaigrissement et de se séparer des activités non stratégiques. « Mon rôle a été de donner un prix à tous les actifs que la banque voulait céder : prêts hypothécaires, produits financiers, hôtels, terres, avions, porte-conteneurs… explique le Français. Il y en avait pour plus de 55 milliards d’euros !» Toujours en free lance, Fabrice Hamon travaille depuis deux ans pour une banque d’investissement japonaise : « Il y a là-bas une grosse activité de réassureur des risques financiers et actuariels des compagnies d’assurance-vie. Je m’assure que les modèles utilisés sont adaptés et valorisent correctement les risques pris. » En attendant les suites et les conséquences du Brexit, « un sketch permanent avec des rebondissements tous les mois », la famille a gardé sa maison dans le Finistère qui lui sert de camp de base lors des vacances d’été.
Lui écrire : fabrice.hamon@quantitativesolutions.co.uk
Un article de Bastien Lespert
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