Le Parlement européen vient clairement d’affirmer son inquiétude quant aux procédures japonaises lors des enlèvements parentaux d’enfants européens. Dans sa dernière résolution, l’Union européenne (UE) exprime ainsi « sa préoccupation quant à la situation des enfants victimes d’un enlèvement parental au Japon et quant au fait que les lois et les décisions judiciaires pertinentes ne soient pas partout appliquées ». Le Parlement déplore en outre « que le Japon, en tant que partenaire stratégique de l’Union, ne semble pas se conformer aux règles internationales en cas d’enlèvement d’enfants »
Pression diplomatique
Ce texte européen représente une victoire pour le sénateur LREM des Français de l’étranger, Richard Yung, à l’offensive de longue date sur ce sujet. L’élu s’était rendu en janvier à Bruxelles après l’adoption à Paris de sa résolution européenne, pour sensibiliser notamment la coordinatrice pour les droits de l’enfant au Parlement Européen et ex-première ministre polonaise, Ewa Kopacz.
« Cela permet de maintenir et de développer la pression » déclare Richard Yung. L’élu se félicite en particulier que ce texte « demande au haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères (…) d’inscrire cette question à l’ordre du jour de la prochaine réunion organisée dans le cadre de l’accord de partenariat stratégique entre l’Union et le Japon ». D’après Richard Yung, « cela veut dire qu’à chaque fois qu’il y aura des réunions, ce sujet sera abordé ». Il ajoute : « c’est positif aussi pour nos ambassadeurs là bas, cela leur permet de retourner voir le gouvernement japonais à ce sujet ».
Des élus japonais sur le front
Suite à l’adoption de cette résolution, deux députés japonais ont en outre contacté le sénateur pour s’emparer de ce sujet à Tokyo, le député du parti de la majorité LDP, Hidehiro Mitani, et celui de l’opposition (JIP), Seiichi Kushida. « Cela commence à construire un petit rapport de force à l’intérieur de la Diète (le parlement japonais-NDLR) » déclare Richard Yung.