Le gouvernement français devrait annoncer très prochainement ses mesures pour aider les couples binationaux à se retrouver. Cependant, selon une source proche du dossier, les ministères préparent actuellement un système qui requiert pour les couples uniquement des justificatifs administratifs. Et ce, malgré les multiples demandes divergentes des collectifs.
Un modèle “à la française”
Ces demandes pour des visas de court séjour devraient se faire, selon nos informations, au cas par cas. Elles seraient d’abord traitées par les postes diplomatiques, puis analysées par le ministère de l’intérieur. Pour définir ce statut de « concubin », le gouvernement pourrait réclamer des justificatifs de vie en commun au travers de toutes sortes de preuves administratives tels des justificatifs de domicile, des factures, des précédents visas etc…
Un officiel aurait déclaré lors d’une réunion du 31 juillet en présence du ministère des Affaires étrangères, de l’Intérieur et des collectifs de couples binationaux, que les preuves demandées devraient être « vérifiables, ou du moins quelque chose d’administratif ».
Les demandes des collectifs en suspens
Conviés lors de cette réunion, les représentants des collectifs pour les couples binationaux n’auraient pas réussi à faire entendre leur point de vue. Ces derniers espéraient notamment proposer un modèle comme celui initialement mis en place au Danemark où les couples binationaux devaient justifier d’une relation de plus de six mois grâce à des SMS, photos, emails etc… Le Danemark a ensuite encore assoupli ses mesures, se suffisant de déclarations sur l’honneur.
Mais ce modèle tout comme ceux, similaires, de la Norvège, de la Suisse ou de l’Autriche, auraient tous été rejetés par le gouvernement.
Les postes consulaires en première ligne
Les couples binationaux devraient donc remplir leurs démarches auprès des postes consulaires. Le gouvernement aurait cependant reconnu qu’il existe des risques de saturation des services. Depuis le début de la crise sanitaire et les différentes mesures de confinement, les services consulaires ont été débordés. Face à cette situation, le gouvernement se serait engagé à améliorer les canaux de communication.