Endettée de 75 millions d’euros, l’entreprise espagnole Scytl, chargée du système de vote électronique pour les prochaines élections consulaires, a été placée en mai en liquidation judiciaire à Barcelone. Interrogée sur l’impact de ces difficultés financières sur les prochaines élections consulaires de mai 2021, la directrice de la DFAE, Laurence Haguenauer, nous a confirmé que, malgré ces déboires, le contrat avec Scytl était maintenu : « Le 19 mai 2020, la société Scytl a informé le ministère de sa situation. Elle nous a indiqué souhaiter aller au bout de ses obligations à notre égard, la solution de vote étant prête et ayant été homologuée. Le ministère est en contact avec l’administrateur judiciaire désigné par le juge dans le cadre de la procédure en cours et le travail technique de préparation du scrutin se poursuit en parallèle entre les équipes de Scytl et les nôtres ».
Un nouveau prestataire pourrait cependant être sélectionné pour les prochaines élections législatives : « En ce qui concerne l’attribution du nouveau marché qui permettra de couvrir les élections législatives de 2022, la procédure a été retardée en raison de la crise mondiale du coronavirus. Les entreprises soumissionnaires ont accepté de proroger leurs offres jusqu’au 30 octobre 2020. Le marché sera attribué avant cette date » a déclaré Laurence Haguenauer.
Le Quai d’Orsay dispose depuis 2018 d’une cellule dédiée au projet de vote électronique en vue des élections consulaires initialement prévues en 2020. Cette cellule avait mis en place avec la société espagnole Scytl, qui avait remporté le marché en 2016, une nouvelle plateforme de vote sécurisée, homologuée en janvier 2020 en coopération avec l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et des experts indépendants.