Selon ce rapport de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI), la Suisse se montre particulièrement résiliente face à la pandémie de COVID-19 grâce à son PIB élevé, son marché financier stable mais également sa sécurité alimentaire et sociale qui minimise la dépendance des personnes vulnérables et augmente de ce fait sa capacité à faire face à la crise.
Après la fin du confinement, l’économie suisse s’est redressée plus rapidement que ce à quoi les experts s’attendaient en juin: le repli de la croissance cette année pourrait donc s’avérer moins fort que prévu. La baisse du PIB enregistrée au 1er trimestre 2020 (−2,5 %) a été suivie par un recul de 8,2 % au 2e trimestre. Il s’agit de la chute la plus importante depuis des décennies. Néanmoins, la Suisse a été, jusqu’ici, relativement peu touchée par la crise en comparaison internationale. Les mesures sanitaires ayant été assouplies relativement rapidement, le redémarrage de l’économie a été perceptible dès fin avril. Les indicateurs disponibles montrent que, pour l’instant, la reprise a été un peu plus rapide que ce qui avait été prévu en juin, même si, dans de nombreux domaines, les chiffres restent encore inférieurs à ce qu’ils étaient avant la crise. Depuis la fin du confinement, la hausse du chômage s’est stabilisée et le taux de chômage désaisonnalisé n’augmente plus que légèrement.
Si ce développement se poursuit, en 2020, la baisse du PIB pourrait être inférieure à celle prévue par le Groupe d’experts en juin (−6,2 %). En effet, le PIB pourrait enregistrer un recul d’environ −5 %, ce qui serait pour l’essentiel conforme au scénario positif publié par le SECO pour l’année 2020. Quant au taux de chômage, il devrait être inférieur à 3,5 % en moyenne annuelle (prévision de juin: 3,8 %). Ces estimations sont néanmoins dépendantes de l’évolution de la pandémie et des mesures restrictives associés pour lutter contre le virus, autant sur le territoire suisse que sur celui des principaux partenaires commerciaux.
En 2019, la Suisse reste le 9ème partenaire commercial de la France (et le 3ème hors UE). Les échanges commerciaux de la France vis-à-vis de la Suisse sont excédentaires, l’excédent français ayant connu une forte hausse en 2019 pour atteindre +3,3 Mds EUR. Ces échanges bilatéraux sont denses dans trois grands secteurs (pharmacie, horlogerie et bijouterie-joaillerie), les autres grands postes d’exportation de la France vers la Suisse étant liés au secteur des transports (navires, aéronefs et engins spatiaux et véhicules automobiles). La Suisse est le 3ème investisseur ultime en France (avec 89 Mds EUR fin 2017 soit 12 % des IDE entrants). Selon la Banque de France, la Suisse s’est également classée au 4ème rang des investisseurs en France, en termes de flux nets, en 2018, avec 3,4 Mds EUR.
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