Plusieurs dizaines de personnes étaient réunies à Paris en protestation le dimanche 27 septembre, en attendant un nouveau « round » de discussion face au gouvernement le 1er octobre prochain. En cause, les fameux « laissez-passer » promis par le Quai d’Orsay qui devaient permettre aux couples binationaux de se réunir en France dès cet été. Mais, malgré les multiples annonces du gouvernement depuis début août, les premiers précieux sésames n’ont été délivrés que la semaine passée. Et ce, après que le ministère des Affaires étrangères et le ministère de l’Intérieur aient décidé, après des semaines de discussions, de modifier leur mode opératoire.
40 % des couples exclus du dispositif de « laissez-passer » ?
Une nouvelle qui n’a cependant pas apaisée le collectif, mobilisé sur les réseaux sociaux. Via les nouvelles directives du gouvernement, 40 % d’entres eux resteraient sur la touche selon leurs estimations. Les couples binationaux sont en effet désormais forcés de prouver qu’ils se sont déjà retrouvés sur le sol français, un critère mettant nombre d’entre eux en difficulté alors que beaucoup se sont rencontrés à l’étranger.
Le collectif veut en outre que les critères soient étendus pour permettre, non seulement aux partenaires de Français, mais aussi aux conjoints de ressortissants européens, de se retrouver dans l’Hexagone.
Un dossier suivi de près par Lemoyne ?
En pleine campagne pour les élections sénatoriales, le secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, Jean-Baptiste Lemoyne, connait bien le dossier. Après avoir annoncé au Journal du Dimanche le lancement du dispositif début août en déclarant « ce virus n’aime pas l’amour. Nous, si », ce dernier s’est finalement fendu d’un Tweet le 22 septembre pour déclarer que le premier « laissez-passer » avait été accordé. Un Tweet dont, une fois n’est pas coutume, les commentaires étaient restreints… Selon Jean-Baptiste Lemoyne, 800 dossiers seraient actuellement en cours d’instruction.