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Sécurité dans le monde: gros plan sur les zones de vigilance du 30 septembre au 5 octobre

Français à l’étranger couvre chaque semaine, en partenariat avec International SOS, plusieurs événements à travers le monde nécessitant une vigilance accrue.

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Sécurité dans le monde: gros plan sur les zones de vigilance du 30 septembre au 5 octobre

Afrique

> Afrique du Sud

Jours à venir. Dans un contexte de crise économique aggravée par la pandémie, les comportements xénophobes sont nombreux envers les travailleurs étrangers qui ont rejoint l’Afrique du Sud lorsque la croissance favorisait l’immigration. Accusés de faits de criminalités et de « voler le travail aux Sud-Africains » ces travailleurs immigrés avaient déjà fait l’objet de violences xénophobes en septembre 2019. De nouvelles manifestations de xénophobie et de d’opposition à l’immigration sont à prévoir prochainement dans les grandes villes du pays, particulièrement dans la capitale administrative Pretoria.

> Éthiopie

Jours à venir. L’inculpation aux motifs de fraude et de terrorisme du leader de l’opposition oromo Jawar Mohammed, ainsi que celle de plusieurs sympathisants sont de nature  à raviver les tensons ethniques en Éthiopie. Pour rappel, Jawar Mohammed avait été interpellé le 2 juillet lors d’échauffourées dans le cadre des funérailles du célèbre chanteur Huchalu Hundessa – autre militant de la cause oromo assassiné le 29 juin. Cette décision de justice pourrait donner lieu à de  nouveaux épisodes de violences dans la région de l’Oromia, mais aussi dans la capitale Addis-Abeba et dans d’autres régions où la communauté oromo, la plus importante en Éthiopie, est très présente.

> Guinée

Jours à venir. Avec l’élection présidentielle du 18 octobre qui se rapproche, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) veut continuer à mobiliser les opposants à Alpha Condé. L’actuel président va en effet pouvoir se représenter pour un troisième mandat suite à l’amendement constitutionnel approuvé en mars dernier. La manifestation organisée le 29 septembre en dépit de l’interdiction en vigueur a marqué une nouvelle étape dans ce mouvement de contestation. 

> Nigéria

Jours à venir. La grève illimitée lancée par le Congrès du travail du Nigéria (NLC), principal regroupement syndical dans le pays, devrait être largement suivie, particulièrement dans le secteur aérien avec pour conséquence de fortes perturbations, voire une fermeture temporaire de l’espace aérien nigérian. Initiée le 28 septembre, cette grève devrait s’accompagner de plusieurs manifestations antigouvernementales attendues cette semaine, la hausse des prix de l’essence et de l’électricité depuis ces trois derniers mois ayant fortement attisé le mécontentement populaire.

Afrique du Nord/Moyen-Orient

> Irak

1er octobre. Ce jour sera suivi avec attention compte tenu du risque de troubles sociaux en lien avec le premier anniversaire du mouvement de révolte populaire né d’un refus de la corruption généralisée et appelant à une refonte globale du système politique irakien. D’importantes manifestations sont attendues dans la capitale Bagdad ainsi qu’à Nassiriya, (province de Dhi Qar, au sud-est) et Bassorah (deuxième ville du pays, dans la province d’Al-Basra, non loin de la frontière iranienne). Ces rassemblements viseront également à commémorer la mort des centaines de manifestants tués par les forces de l’ordre depuis le début de ce mouvement.

> Liban 

Jours à venir. Face à l’impossibilité de former un gouvernement, le Premier ministre Moustapha Adib a quitté ses fonctions le 26 septembre, moins d’un mois après sa nomination. Cette nouvelle fait figure de nouveau discrédit pour la classe politique libanaise et constitue également un revers pour Emmanuel Macron, investi dans la résolution de cette crise et qui a dit « prendre acte de la trahison collective » des partis libanais. Au-delà de ce fiasco politique, c’est aussi la situation socio-économique libanaise qui devrait encore pâtir de cette impasse qui fragilise à nouveau les institutions locales. Dans un tel contexte, des manifestations d’ampleur sont à anticiper dans le pays ces prochaines semaines.

Amériques

> Haïti

Jours à venir. La confusion règne après que les neuf membres du nouveau Conseil électoral provisoire (CEP) se sont installés au Palais national le 22 septembre dernier, avant même leur prestation de serment devant la Cour de cassation haïtienne. Une entorse à la règle dénoncée par l’opposition à l’endroit du président Jovenel Moïse, et source potentielle de nouvelles manifestations antigouvernementales dans les principales villes haïtiennes. Les membres de ce conseil électoral, dont la nomination a été rendue publique le 18 septembre, auront la responsabilité d’organiser le référendum portant sur l’établissement d’une nouvelle Constitution, ainsi les prochains scrutins des élections locales, municipales, législatives et présidentielles.

Asie-Pacifique

> Bangladesh

Jours à venir. Les élections législatives du 17 octobre se préparent dans un climat de tension, avec des risques d’affrontements entre militants des partis politiques en lice, à l’image des précédents heurts constatés notamment entre le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et la Ligue Awani.

> Indonésie 

Jours à venir. La perspective des élections régionales de décembre suscite aussi des remous au sein de la population indonésienne. Alors que des manifestations sont attendues dans les semaines à venir, des groupes de la société civile demandent le report de ce scrutin en raison des risques de propagation du Covid-19 et plusieurs groupuscules religieux ont d’ores et déjà annoncé leur boycott de ce scrutin. 

Europe/Communauté des États indépendants (CEI)

> Arménie/Azerbaïdjan

Jours à venir. Le risque de guerre entre ces deux pays est à son comble à propos de la situation du Haut-Karabakh, région séparatiste d’Azerbaïdjan à grande majorité arménienne et objet d’un conflit entre les deux nations depuis bientôt trente ans. Le week-end dernier s’est soldé par la mort de plusieurs dizaines de personnes lors de combats armés qui se sont déroulés sur le sol de cette république autoproclamée après la chute de l’URSS en 1991, mais non reconnue par l’ONU. Des tirs d’artillerie et des frappes aériennes ont été opérés par l’armée azerbaïdjanaise, alors que l’Arménie a décrété la mobilisation générale et la loi martiale. Les deux parties s’accusent mutuellement d’avoir ravivé cette escalade militaire, la plus violente depuis 2016. Plusieurs pays, dont la France et les États-Unis ont fait part de leur inquiétude et appelé à un cessez-le-feu, au même titre que l’Organisation des nations unies.

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