Pour sa première réunion en présentiel depuis la rentrée, le MEDEF International a mis l’Afrique de l’ouest à l’honneur en invitant une soixantaine de chefs d’entreprises français à échanger avec le président de son Conseil d’entreprises France-Afrique de l’ouest, Bruno Mettling (président d’Orange Africa & Middle East) et ses trois vice-présidents, Hacina Py (directrice des financements export monde de Société générale), Christophe Maquet (directeur général de Veolia Africa & Middle East) et Kamil Senhaji (vice-président pays émergents et membre du comex de Galileo Global Education).
> “Business as usual” en Afrique de l’ouest
Le constat est unanime parmi les dirigeants des grandes entreprises françaises actives dans la sous-région: la crise sanitaire du Covid-19 n’a eu que peu d’impacts sur leurs activités. Dans une région où les crises sont fréquentes et les risques de natures variées (politique, sanitaire, terroriste, climatique…), ces entreprises ont une pratique ancienne et bien rodée de la résilience. Ainsi, selon le représentant d’une grande banque française, le secteur de l’export n’a quasiment pas été impacté, les activités restent importantes et de nombreux investissements prévus sont maintenus dans les secteurs naval, du transport, de la santé et de l’eau. Pour MEDEF International, “l’africanisation des effectifs des entreprises françaises présentes dans la sous-région permet de meilleures remontées d’information du terrain et donc une meilleure gestion des crises. Les chefs d’entreprises sont très impatients de retourner sur le continent, le business continue de se faire en Afrique”.
> Objectif: voyager à nouveau
Autre avis généralement partagé par l’assemblée présente dans les locaux parisiens du MEDEF : la frustration des chefs d’entreprises français provient de l’impossibilité d’obtenir des résultats de tests de dépistage PCR en moins de 72 heures en France, pré-requis pour pouvoir voyager dans les pays ouest-africains. Cloués au sol depuis plusieurs mois, les patrons présents trépignent en attendant de pouvoir se rendre à nouveau en Afrique de l’ouest.
Par ailleurs, les chefs d’entreprises français espèrent pouvoir davantage accompagner les autorités publiques françaises en déplacement sur le continent, comme par exemple le président Emmanuel Macron lors de ses déplacements prévus en Angola et en Afrique du Sud d’ici la fin de l’année.
La sous-région ouest-africaine n’en a pas terminé avec les rebondissements en 2020: d’ici la fin de l’année, pas moins de cinq élections présidentielles doivent se tenir (Guinée, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Ghana et Niger). Pas de quoi inquiéter les grandes entreprises françaises cependant.