Actualités internationales
Sécurité dans le monde: gros plan sur les zones de vigilance du 14 au 19 octobre
Français à l’étranger couvre chaque semaine, en partenariat avec International SOS, plusieurs événements à travers le monde nécessitant une vigilance accrue.
Afrique
> Côte d’Ivoire
Jours à venir. Le lancement officiel de la campagne électorale aura lieu le 15 octobre, dernière étape avant la présidentielle du 31 octobre pour laquelle quatre candidats sont en lice : le président en exercice Alassane Ouattara (RHDP), Henri Konan Bédié, (PDCI), Pascal Affi N’Guessan (FPI), Kouadio Konan Bertin (candidat indépendant depuis sa rupture avec le PDCI). Toujours prompt à dénoncer la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat, son principal rival Henri Konan Bédié continue de prôner la désobéissance civile par le biais de manifestations, marches pacifistes et rassemblements, à l’image de celui du 10 octobre où quelque 30.000 personnes se sont réunies dans l’enceinte du stade Félix-Houphouët-Boigny d’Abidjan. L’occasion pour le leader du PDCI de lancer un appel à l’ONU pour la mise en place d’un « organe électoral véritablement indépendant et crédible ». Si le calme continue de prévaloir dans le pays, la prudence reste de mise aux abords des manifestations à venir.
> Guinée
Jours à venir. La tension est plus palpable en Guinée à l’approche de l’élection présidentielle du 18 octobre. Alors que le président sortant Alpha Condé, qui brigue aussi un troisième mandat à l’âge de 82 ans, a tenu deux meetings inattendus à Nzérékoré et Lola (région de Guinée forestière, au sud-est du pays) le 11 octobre, son principal opposant Cellou Dalein Diallo n’a pu accéder à celui qu’il avait prévu dans son fief de Kankan (deuxième ville du pays, région de Haute-Guinée), bloqué à 70 km de cette ville par des barrages érigés par des soutiens à Alpha Condé. En la circonstance, des affrontements entre militants rivaux et des pillages ont été rapportés aux abords du cortège de Cellou Dalein Diallo. Cet épisode a été condamné par l’opposition qui craint que ses partisans ne puissent accéder aux bureaux de vote le 18 octobre, et laisse présager de nouveaux heurts à quelques jours de la tenue du scrutin.
Afrique du Nord/Moyen-Orient
> Liban
Jours à venir. L’ancien Premier ministre Moustapha Adib ayant quitté ses fonctions le 26 septembre dernier, le président Michel Aoun a indiqué que des consultations parlementaires en vue de la constitution d’un nouveau gouvernement auront lieu à partir du 15 octobre. Cette vacance du pouvoir exécutif a conduit un autre Premier ministre, Saad Hariri, à postuler pour un retour à la tête du gouvernement libanais. Ce dernier avait pourtant été poussé à la démission en octobre 2019 par la population qui appelait déjà à un renouvellement complet de la classe politique. Son possible retour aux affaires, associé à l’anniversaire du mouvement de contestation populaire, à la crise sanitaire et socio-économique majeure et au ressentiment populaire envers les dirigeants politiques libanais sont autant de facteurs susceptibles de déboucher sur de nouvelles manifestations, notamment à Beyrouth, aux abords du Parlement, du palais présidentiel et de la place des Martyrs.
Amériques
> Venezuela
Jours à venir. Après la violente répression qui s’est abattue fin septembre contre des manifestants qui réclamaient de meilleurs services publics dans l’État de Yaracuy, c’est le corps enseignant qui a fait récemment entendre sa voix en demandant une revalorisation salariale. Une revendication qui a peu de chance d’être satisfaite alors que les régulières pénuries d’essence, d’eau et d’électricité continuent d’impacter le quotidien des Vénézuéliens. La perspective des élections législatives du 6 décembre pourrait donner lieu à de nouvelles vagues de manifestations.
Asie-Pacifique
> Inde
Jours à venir. Le milieu agricole continue de s’opposer à la récente réforme agraire et de nombreuses manifestations étaient attendues le 14 octobre à cet effet, notamment dans les États de Haryana, Karnataka, Pendjab, Tamil Nadu, Télangana et Uttar Pradesh, accompagnées de possibles blocages d’axes stratégiques (routes, voies de chemin de fer, etc.).
> Indonésie
Jours à venir. Dans l’archipel, c’est la révision du code du travail qui alimente la contestation, partagée par les syndicats, mais aussi par les partis étudiants et différents groupuscules religieux. Dans la foulée de la manifestation du 13 octobre à Jakarta, d’autres pourraient avoir lieux dans des chefs-lieux de provinces tels que Surabaya, Bandung, Semarang, Makassar et Medan.
> Kirghizistan
Jours à venir. Deux jours après la tenue des élections législatives du 4 octobre, le résultat de ce scrutin a été annulé pour soupçons de fraude. La situation reste néanmoins très tendue dans la capitale Bichkek où le rassemblement du 6 octobre a débouché sur l’incursion de manifestants au sein du Parlement et la libération de prisonniers politiques, dont l’ancien président Almazbek Atambaïev (au pouvoir de 2011 à 2017), arrêté en 2019 et condamné en juin dernier à onze ans de prison, accusé d’avoir fait relâcher durant son mandat un responsable du crime organisé. Nouveau coup de théâtre le samedi 10 octobre avec l’annonce du Comité de sécurité nationale kirghiz, indiquant que M. Almazbek Atambaïev avait été de nouveau arrêté. Plus d’un millier de personnes ont été blessées lors des affrontements en marge de la manifestation du 6 octobre, les manifestants réclamant la démission de l’actuel président Sooronbay Jeenbekov. Ce dernier a annoncé la mise en place d’un état d’urgence, d’un couvre-feu et fait appel à l’armée pour assurer l’ordre dans la capitale.
Europe/Communauté des États indépendants (CEI)
> Azerbaïdjan/Arménie
Jours à venir. Le cessez-le-feu négocié sous l’égide de la Russie entre Azerbaïdjan et l’Arménie dans le conflit du Haut-Karabakh, censé entrer en vigueur le 10 octobre, peine à être suivi d’effet, les deux parties s’accusant mutuellement de le rompre. Ainsi, les forces arméniennes auraient bombardé la ville de Ganja le 11 octobre, tuant au moins neuf civils. Le camp azerbaïdjanais se voit quant à lui reprocher par les autorités arméniennes d’avoir lancé plusieurs missiles sur la ville de Stepanakert, capitale de cette région du Haut-Karabakh. Plus largement, la ligne de front fait toujours l’objet de combats et des incidents isolés contre des infrastructures et intérêts militaires sont à craindre, y compris en dehors de la région. La dimension nationaliste exacerbée par ce conflit laisse augurer une poursuite des combats en dépit des tentatives de médiation en cours.
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