Dans cette lettre envoyée le 15 octobre à Jean-Baptiste Lemoyne, les signataires demandent que les crédits restants du plan d’urgence de 240 millions d’euros dédié aux Français de l’étranger depuis avril soient reportés sur l’année 2021. Cette requête intervient alors que l’examen du projet de loi de finances pour 2021 démarre à l’Assemblée nationale.
“Il nous paraît primordial que les crédits ouverts et non utilisés en 2020 soient reportés en 2021, afin de continuer à aider les Français de l’étranger, qui seront nombreux à souffrir de nouvelles pertes de revenus en 2020. Il faut garder à l’esprit, alors que la France métropolitaine s’est progressivement déconfinée à partir de mai, que la première vague du coronavirus n’est toujours pas terminée en Amérique latine. Au regard des montants utilisés, nous pensons que le report des crédits permettrait de répondre à la situation à laquelle sont confrontés nos compatriotes, sans impacter de manière démesurée les finances publiques. Nous souhaitons que des amendements soient déposés en ce sens lors de l’examen du projet de loi de finances”, plaident les signataires.
Sur les 50 millions d’euros de l’aide d’urgence réservée aux Français les plus vulnérables, seul un million a été déployé, a reconnu le Secrétaire d’Etat le 5 octobre à l’occasion de la 33ème session de l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE).
Parmi les signataires, on retrouve six conseillers des Français de l’étranger: Joël Doglioni (Colombie), Nicole Domino (République Dominicaine), Alain Kahn (Guatemala et Salvador), Françoise Morel (République Dominicaine), Brigitte Saiz (Venezuela) et Jean Sublon (Brésil). Figurent également une douzaine de représentants, adhérents et animateur des comités locaux du parti La République En Marche!
En juillet, une trentaine d’élus des Français de l’étranger en Amérique latine avaient réclamé au Premier ministre Jean Castex une plus grande flexibilité des critères d’attributions de l’aide exceptionnelle.
Le sous-continent latino-américain est sévèrement frappé par la pandémie et les Français qui y résident attendent un plus grand soutien de la part de Paris.