Monaco
La plus petite des principautés est la seule à être totalement enclavée dans le territoire français, plus précisément dans les Alpes-Maritimes, à côté de Nice et proche de la frontière avec l’Italie. Monaco est célèbre pour ses fastes, son casino, son circuit de formule 1 et sa magnifique marina. Grâce à ces atouts, la principauté attire une clientèle extrêmement riche. Mais l’État princier a également besoin de travailleurs. Selon le gouvernement monégasque, plus de 1000 emplois sont créés chaque année sur le Rocher.
Un nombre important de salariés ne vivent pas sur place mais en France, pour bénéficier de loyers plus abordable. Ce faisant, il peuvent pleinement profiter d’un revenu qui est en moyenne bien supérieur au revenu français. Le salaire brut médian est de 2 450 euros à Monaco, contre 1 797 euros en France, et le salaire net horaire y est supérieur de 16%. Cependant, cette différence est en partie due à la législation du travail monégasque, qui prévoit 39h de travail minimum pour un temps plein, contre 35h en France. Attention également à cette législation, beaucoup plus flexible qu’en France et qui n’accorde pas autant de protection aux travailleurs. Les entreprises peuvent par exemple licencier sans motif ou renouveler un CDD indéfiniment, tandis qu’aucune règle légale n’encadre le travail intérimaire. Si ces conditions ne vous effraient pas, vous pouvez trouver une liste d’offre d’emplois sur le site travailler à Monaco. À noter que les salariés non monégasques sont soumis à l’impôt sur le revenu français.
Pour les entrepreneurs, avec son environnement privilégié, sa haute fréquentation et son pouvoir d’achat élevé, Monaco est une place de choix pour débuter une activité économique. Le site du gouvernement monégasque met d’ailleurs à disposition un guide pour la création d’entreprise sur le Rocher. L’un des atouts majeurs de la principauté est sa fiscalité. Les entreprises réalisant plus de 25% de leur chiffre d’affaires en dehors de la principauté et les sociétés dont l’activité à Monaco consiste à percevoir des revenus sur de la propriété intellectuelle sont assujetties à un impôt sur les bénéfices de 33,33 %. Pour toutes les autres, il n’y a pas la moindre imposition directe.
Andorre
Cette principauté est située dans le massif des Pyrénées, entre la France et l’Espagne. Elle est notamment célèbre pour ses taxes beaucoup plus légères que dans ces deux pays. De nombreux Français et Espagnols sont prêts à faire de longues heures de route pour aller y acheter de l’alcool, des cigarettes ou encore du parfum. Cette fiscalité avantageuse et cette activité économique est propice pour attirer de nombreux travailleurs et entrepreneurs.
En Andorre, le chômage n’existe pas. Les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie, du transport routier et du ski proposent de nombreux emplois. Le service d’immigration andorran établit chaque année une liste des secteurs d’activité dans lesquels des emplois seront à pourvoir et ouverts à l’immigration. Attention cependant, le SMIC est plus faible en Andorre qu’en France, puisqu’il est fixé à 962 euros par mois, tandis que le temps de travail complet est fixé à 40 heures hebdomadaires.
La procédure pour obtenir un visa andorran est fastidieuse. Il faut présenter un contrat de travail à durée indéterminée lorsque vous allez faire une demande de visa de travail. Vous devrez également fournir les pièces suivantes: extrait du casier judiciaire vierge, fiche d’état-civil et livret de famille, original et photocopie du passeport ou de la carte d’identité, trois photos d’identité, justificatif de votre logement. Enfin, vous devez présenter votre CV et les photocopie des documents attestant de votre expérience professionnelle et de vos qualifications en relation avec le travail pour lequel vous demandez votre visa, avant de passer une visite médicale pour s’assurer que vous êtes en bonne santé. Pensez également que la langue officielle de la principauté est le catalan, il est donc judicieux d’en connaître les bases.
Du côté des entrepreneurs, des lois facilitant la création de sociétés par les étrangers souhaitant s’installer en Andorre ont été votées en 2012. Elles ont annulé l’ancienne obligation d’avoir des ressortissants andorrans dans le capital d’une société. Toutefois, la fiscalité andorrane traditionnellement très légère a évolué au cours de la dernière décennie. Considéré pendant longtemps comme un paradis fiscal, l’Andorre a été définitivement supprimée de la liste de l’UE en décembre 2018. Néanmoins, la fiscalité reste attractive, avec des cotisations patronales fixées à 20%, un prélèvement du chiffre d’affaire 10% (et même seulement 2% s’il se fait à plus de 85% depuis l’étranger) et les dividendes ne sont pas taxées.
Liechtenstein
Enfoncé au coeur des Alpes, le Liechtenstein est un riche pays germanophone, le sixième plus petit État du monde avec une superficie de seulement 160 kilomètres carrés. Il possède l’un des plus hauts PIB par habitants au monde, et son taux de chômage est extrêmement bas. Ses salaires élevés et sa fiscalité avantageuse ont tout pour attirer travailleurs et entrepreneurs.
Cependant, très peu de français y travaillent. La première des explications est l’éloignement géographique, on ne peut pas être travailleur frontalier depuis la France, contrairement aux deux autres principautés. De plus, les permis de séjours sont très compliqués à obtenir, seuls quelques rares cadres cooptés par leurs entreprises se voient accorder le sésame chaque année. L’autre problème est celui de la langue, il faut impérativement parler l’allemand pour pouvoir travailler dans le pays. Si ces conditions ne vous font pas peur, et que vous êtes prêts à habiter dans un pays frontalier, le pays recrute des ingénieurs, des managers et des auditeurs très diplômés. Vous pourrez trouver une liste d’offres d’emplois sur la principale plateforme liechtensteinoise.
Du côté entrepreneurial, le modèle économique du Liechtenstein a été secoué, car les enquêtes après la récession de 2008 ont révélé le rôle du Liechtenstein en tant que paradis fiscal. Ce scandale, aggravé par la crise financière qui a suivi, a entraîné une baisse de la valeur des actifs gérés par le pays. Le pays a depuis redoublé d’efforts pour se départir de sa réputation de paradis fiscal et a été officiellement retiré de la liste grise de l’UE en octobre 2018. Créer une entreprise au Liechtenstein n’est donc plus forcément aussi fructueux que par le passé, même si la fiscalité reste très légère en comparaison du reste de l’Europe. La TVA oscille entre 3,7% et 7,7%, l’impôt sur les société n’est fixé qu’à 12,5% et les dividendes ne sont pas taxées.