Etudier et travailler
Immigrer au Canada: quelles opportunités en Nouvelle-Ecosse ?
Le Canada cherche à attirer les étudiants et les travailleurs qualifiés francophones pour accélérer sa croissance. Français à l’étranger décrypte les opportunités d’immigration au Canada, province par province.
Berceau de l’Acadie, la Nouvelle-Écosse (Novia Scotia) est caractérisée par une variété de paysages: collines onduleuses, vallées fertiles, forêts, rivières et lacs, falaises et plages. Mais sa principale caractéristique géographique est l’omniprésence de la mer : l’océan Atlantique au sud, la Baie de Fundy à l’ouest, le Détroit de Northumberland et le Golfe du Saint-Laurent au nord. Elle possède 7459 kilomètres de côtes découpées en baies, anses, avec des plages de sable, des falaises rocailleuses, des promontoires rocheux, des ports de pêche. Elle compte une population d’environ 980 000 personnes dont près de la moitié vivent à Halifax, la capitale de la province, l’un des plus grands ports naturels au monde et la plus grande base navale militaire canadienne.
La politique d’immigration de la province
La population de la Nouvelle-Écosse continue de croître à sa cadence la plus rapide en près de 50 ans. La province a accueilli un nombre record de 7580 nouveaux résidents permanents en 2019. La proportion de la population de la Nouvelle-Écosse qui indiquait avoir le français comme langue maternelle demeure stable, entre 3 et 4 %. La province a déterminé que l’immigration était essentielle pour pallier le problème de la diminution et du vieillissement de sa population, revitaliser ses collectivités, aider les employeurs à combler des lacunes persistantes de main d’œuvre et aider à faire croître son économie. L’immigration francophone joue un rôle important pour appuyer les collectivités acadiennes et francophones et augmenter le nombre d’immigrants dans la province dans le but de répondre aux besoins du marché du travail et de l’économie. L’Office de l’immigration de la Nouvelle-Ecosse (OINE) et l’Office des affaires acadiennes et de la francophonie de la Nouvelle-Ecosse (OAAF) ont mis en place un Plan d’action pour l’immigration francophone en Nouvelle-Écosse.
Comment s’installer en Nouvelle-Ecosse ?
Il existe deux programmes à destination des employeurs qui désirent embaucher des travailleurs étrangers. Le premier est le programme de Mobilité Francophone qui octroie des permis provisoires liés à un seul employeur pour les francophones. Ensuite il y a le nouveau Programme Pilote de l’Atlantique pour les 4 provinces concernées (Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve et Labrador) qui va permettre aux employeurs de recruter des personnes ayant des compétences en langue plus faible. Une fois que vous êtes décidé à déménager en Nouvelle-Écosse, voyez si vous pouvez faire une demande au Programme des candidats de la Nouvelle-Écosse (PCNE)
> Entrée Express
Des candidats répondant aux besoins du marché du travail provincial sont sélectionnés dans le système fédéral Entrée express afin qu’ils puissent présenter une demande de désignation au titre du volet Priorités du marché du travail de la Nouvelle-Écosse. Seuls les candidats recevant une lettre d’intérêt de l’Office de l’immigration de la Nouvelle-Écosse peuvent présenter une demande.
> Volet médecins
Le volet Médecins vise à aider les instances en matière de soins de santé de la Nouvelle-Écosse, soit la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse et le Izaak Walton Killam Health Centre (IWK), à embaucher des omnipraticiens, des médecins en médecine familiale et des médecins spécialistes. Ce volet aide la Régie et le IWK à recruter et à garder des médecins qui ont les compétences pour des postes que ces instances ne réussissent pas à pourvoir avec des résidents permanents du Canada ou des citoyens canadiens.
> Volet entrepreneur
Le volet Entrepreneur s’adresse aux propriétaires d’entreprise ou aux cadres supérieurs chevronnés qui souhaitent vivre en Nouvelle-Écosse. Ils doivent lancer une nouvelle entreprise ou acquérir une entreprise existante, et ils doivent participer activement à la gestion au jour le jour de l’entreprise. Après un an d’exploitation de l’entreprise, l’entrepreneur peut être mis en candidature en vue de recevoir le statut de résident permanent. Les demandes au titre de ce volet se font sur invitation seulement.
> Volet travailleur qualifié
Le volet Travailleur qualifié aide les employeurs à trouver des travailleurs et des nouveaux diplômés étrangers qui possèdent des compétences dont la Nouvelle-Écosse a besoin. Un employeur peut seulement engager des travailleurs étrangers pour des postes qu’il ne réussit pas à remplir avec des résidents permanents ou des citoyens canadiens.
Travailler
> Trouver un emploi
L’économie de la province est diversifiée grâce à une large variété d’industries et d’entreprises. Sa capitale Halifax se situe au confluent des grands centres d’affaires que sont Montréal et Toronto, mais aussi New York et Boston. Le besoin en main-d’oeuvre qualifiée se manifeste dans de multiples secteurs tels que la finance et l’informatique en passant par la santé et l’éducation. Pour les entrepreneurs, les occasions de business sont nombreuses, l’innovation et l’esprit d’entreprise sont fortement encouragés. La Fédération Acadienne de la Nouvelle-Ecosse (FANE) pourra vous aider dans vos démarches par le biais d’Immigration Francophone, un centre dédié à l’aide aux immigrants d’expression française en Nouvelle-Écosse. Le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse (CDÉNÉ) dédié à l’avancement de la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse, constitue un partenaire de premier plan pour les nouveaux-arrivants, qu’ils soient employés ou entrepreneurs. Bien que le Canada soit un pays officiellement bilingue (français et anglais), la province de la Nouvelle-Écosse ne l’est pas ; seulement environ 4% de la population parle français (Statistique Canada, 2011). Ceci est un avantage pour les francophones bilingues puisqu’effectivement, le fait de pouvoir parler le français en plus de l’anglais est un atout. Certains postes vont exiger ce bilinguisme, mais le fait de pouvoir parler plusieurs langues va toujours être un atout pour votre candidature, surtout dans le tourisme.
Grâce à Skills Match, l’Immigrant Services Association of Nova Scotia aide les immigrants chercheurs d’emploi à entrer en contact avec de nombreux employeurs en Nouvelle-Écosse.
Les Centres de services d’emploi Nouvelle-Écosse au travail, quant à eux, aident les demandeurs d’emploi à comprendre les besoins du marché du travail provincial, à s’y préparer et à y répondre.
> Les secteurs porteurs d’emploi
Les principaux secteurs d’activité en Nouvelle-Écosse ont traditionnellement été tournés vers les ressources naturelles comme la pêche, l’agriculture, la foresterie et l’industrie minière. Aujourd’hui, les secteurs dominants sont l’aérospatial, les finances, les services de santé, le tourisme, la technologie de l’information et la construction navale. À Halifax, la capitale de la province, les emplois dans le secteur des services dominent et le secteur des services de santé est en pleine croissance. Dans le Nord de la province, soit vers New Glasgow, on retrouve également le secteur des services accompagné cette fois-ci par le secteur des biens d’équipements. Dans la vallée d’Annapolis, on retourne vers la tradition avec le secteur de l’agriculture, notamment avec une forte présence de vignobles. Au sud de la province, où se trouvent les régions francophones acadiennes de Clare et Par-en-Bas (Argyle), les secteurs traditionnels des ressources naturelles comme la foresterie et surtout la pêche sont dominants. Le secteur des biens d’équipements est en croissance dans ces régions. Finalement, dans les régions francophones acadiennes de l’île du Cap-Breton, les industries de la pêche dominent également à l’Isle Madame et à Chéticamp, où le secteur du tourisme est important.
Il y a présentement une pénurie dans le secteur de la santé, en IT et dans les services financiers, qui sont plutôt des emplois qualifiés, mais le secteur du tourisme pendant l’été est également en demande.
> Créer son entreprise
La Nouvelle-Ecosse offre des perspectives inespérées pour les entrepreneurs étrangers. Depuis quelques années, la province ouest du Canada connait un essor fulgurant. Grâce à de nombreuses incitations financières, les créateurs d’entreprises y affluent. Les “Crédit union” locaux ont mis le paquet pour attirer les entrepreneurs : un programme d’emprunt leur permet de financer rapidement leur projet d’implantation. Les PME françaises ont leurs chances, car la province promeut le “small business”. La capitale de la Nouvelle-Ecosse est une place forte pour l’implantation de PME-PMI. Et pour cause, le développement de la province dépend étroitement des ses quelque 300 000 petites entreprises: elles représentent 92% de l’économie locale. Le Guide à l’intention des migrants désireux de créer une entreprise contient une section qui vous aidera à évaluer votre expérience, vos connaissances et vos compétences afin de déterminer si vous êtes prêt pour l’entrepreneuriat au Canada. Le Réseau Entreprises Canada est un autre excellent outil d’autoévaluation. Il contient notamment une section intitulée « Survie des petites entreprises » qui offre des conseils pour la survie d’une entreprise. Il offre aussi des renseignements et des conseils aux personnes qui songent à acheter une entreprise existante ou une franchise. L’Immigrant Services Association of Nova Scotia offre une variété d’outils et d’ateliers qui peuvent vous aider à déterminer si vous êtes prêt à démarrer une nouvelle entreprise. La Banque de développement du Canada offre du matériel pour vous aider à déterminer si vous êtes prêt à vous lancer en affaires à l’extérieur des zones urbaines.
Etudier
La province compte 10 universités — six ont leur campus principal à Halifax et quatre à l’extérieur d’Halifax. Certaines universités ont plus d’un campus. Par exemple, l’Université Dalhousie a son campus principal à Halifax, mais elle a aussi un collège d’agriculture à Truro. De même, l’Université Sainte-Anne a son principal campus à Pointe-de-l’Église et des campus secondaires à Halifax, Tusket, Petit-de-Grat et Saint-Joseph-du-Moine. En plus d’offrir une éducation post secondaire, le programme « Formation et Expérience de travail pour immigrants francophones », dispensé par l’Université Sainte-Anne, la référence de l’enseignement francophone en Nouvelle-Ecosse, présente le même type d’appui incluant des cours de mise à niveau d’anglais. La maîtrise de l’anglais reste en effet incontournable dans la province officiellement anglophone.
Vous pouvez explorer le site Web de chaque université pour vous renseigner sur ses programmes et ses exigences d’admission : Université Acadia, École de théologie de l’Atlantique, Université Cape Breton, Université Dalhousie, Université Mount Saint Vincent, Collège d’art et de design de la Nouvelle-Écosse, Université Saint Francis Xavier, Université Saint Mary’s, Université de King’s College, Université Sainte-Anne.
Le Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Community College – NSCC) offre plus de 150 cours et programmes dans une multitude de domaines — du génie mécanique aux arts culinaires en passant par la puériculture. Le NSCC n’a pas de programmes menant à un grade comme les universités, mais il décerne des certificats et des diplômes dans des domaines professionnels précis. Le NSCC a 13 campus dans la province. Ses programmes sont généralement moins chers que les programmes universitaires menant à un grade.
Le Canada face à la crise sanitaire
A l’heure où nous écrivons plusieurs catégories de personnes sont autorisées à rejoindre le Canada, au delà des résidents permanents: les titulaires d’un permis de travail ou d’un permis d’études en cours de validité (ou les bénéficiaires d’une autorisation de travail ou d’études sans être entrés sur le territoire), les détenteurs d’un visa Programme Vacances-Travail (PVT), les jeunes professionnels et les Stage coop international. Ces derniers doivent cependant attester d’une offre d’emploi active et d’un permis de travail valide ou d’une lettre d’introduction.
A partir du 21 novembre, les personnes qui se rendent au Canada doivent par ailleurs télécharger l’application ArriveCAN. Par le biais de cette application, les voyageurs fournissement des informations sur leur vol et leurs coordonnées au Canada, puis doivent remplir chaque jour un questionnaire d’auto-évaluation de santé pendant les 14 jours d’isolement obligatoire.
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