Le 26 novembre, le Sénat a adopté l’amendement du projet de loi de finances pour 2021 validant la mise en place d’un budget de 150 000 euros destiné à aider les familles qui ne le peuvent plus à payer les frais de scolarité de leurs enfants inscrits dans le programme FLAM (Français Langue Maternelle).
Le réseau AEFE (Agence pour l’enseignement du français à l’étranger) accueille moins de 25 % des enfants français résidant à l’étranger. Aussi, des dizaines de milliers d’enfants français nés à l’étranger, souvent bi-nationaux, ne parlent pas le français. Pour pallier cette défaillance, le ministère des affaires étrangères a créé en 2001 le programme FLAM (Français Langue Maternelle), un dispositif d’appui financier destiné aux associations proposant des activités linguistiques et culturelles en français dans un cadre extra-scolaire à des enfants français ou binationaux, scolarisés dans une autre langue que le français. Ces associations sont souvent créées par des parents d’élèves, qui proposent l’apprentissage du français, en mode ludique et dans un contexte extra-scolaire, d’où le surnom de “Petites écoles du samedi”. Financé par le ministère des affaires étrangères, ce programme compte 173 classes dans le monde. Depuis 2009, c’est l’AEFE qui pilote ce programme.
Du fait de la crise sanitaire, on note que dans chaque école Flam deux ou trois familles au moins retirent leurs enfants, faute de pouvoir payer la cotisation, relativement modeste (exemple : une centaine d’euros par trimestre en moyenne au Royaume-Uni qui représente près d’un tiers du réseau Flam mondial, avec une cinquantaine de ces Petites écoles). Depuis plusieurs mois, des dirigeants d’associations du réseau FLAM réclamaient une aide pour les parents d’élèves en difficulté financière depuis le déclenchement de la crise sanitaire liée au coronavirus.
Sur son budget annuel de 417 millions d’euros, l’AEFE consacre 500 000 euros au dispositif FLAM.