En amont du prochain comité technique de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) prévu le 8 décembre, le SNES-FSU, le plus important syndicat des enseignants du réseau, a lancé un mouvement de grève mardi dernier pour dénoncer la situation “des personnels mis sous pression” et leurs conditions de travail “dégradées”.
“Les collègues sont nombreux à nous faire part des difficultés qu’engendre cette situation professionnelle et personnelle inédite” écrit notamment le syndicat. “Même à l’AEFE, des établissements qui bénéficient des aides de l’État font le choix de licencier des collègues ! Les personnels ne doivent pas faire les frais de la crise et être les laissés pour compte des mesures d’aide au réseau.”
Un mouvement de grève d’autant plus important pour ces membres du personnel que le comité technique doit étudier la carte des emplois pour la rentrée 2021. Or, le Projet de Loi de Finance (PLF) prévoit pour l’an prochain la suppression de 71 postes dans l’ensemble du réseau.
Qui a fait grève ?
Cette grève, la première spécifique du réseau AEFE depuis la rentrée scolaire 2020, concernait les établissements en gestion directe (EGD) ainsi que les établissements conventionnés. D’après le SNES-FSU, en Espagne, à Alicante et à Valence, plus de 90% des enseignants résidents du secondaire ont suivi l’appel. Ce mouvement a également été très suivi, d’après le syndicat, à Buenos Aires, au Caire, à Delhi et à Doha.
Les personnels du Lycée français de Bangkok, qui réclament davantage d’aide aux familles et qui s’opposent aux suppressions de postes, ont pour leur part tenu exprimer leur solidarité envers le Lycée de Santiago du Chili, qui a mis un terme fin octobre aux contrats de 40 membres de son personnel.