Vie pratique
Les bons plans pour préparer sa retraite à l’étranger
Une mobilité internationale peut avoir des conséquences sur le niveau de votre future pension. Quand on vit à l’étranger, l’épargne-retraite est une préoccupation plus prégnante que lorsqu’on fait toute sa carrière en France : souvent, les cotisations n’auront pas suffi à s’assurer une pension suffisante. Il n’y a pas d’autre option : il faut an-ti-ci-per ! Immobilier, produits financiers… Tour d’horizon.
Les expatriés et non-résidents français ont généralement une capacité d’épargne importante grâce à leurs revenus plus élevés et un coût de la vie inférieur à celui de la France. C’est pourquoi ils sont nombreux à effectuer des placements financiers. En la matière, rien ne sert de courir : plus vous investissez tôt, plus vos placements auront le temps de fructifier. Il est beaucoup plus intéressant de commencer à épargner tôt, dès 30 ans par exemple, petit à petit, régulièrement, plutôt que d’attendre d’avoir une grosse somme à placer. Parmi les produits disponibles sur le marché, le PERP (placement d’épargne retraite populaire) s’adresse à tous les contribuables français et leur permet de bénéficier d’un revenu complémentaire versé sous forme de rente au moment de leur retraite. Une partie des cotisations pourra être déduite du revenu imposable, permettant ainsi d’obtenir une réduction d’impôts intéressante. Le PERCO (plan d’épargne retraite collective) est lui uniquement disponible en entreprise et fonctionne selon le même principe que le PERP. Nombreux sont les expatriés qui choisissent aussi de placer leur argent dans une assurance-vie. Les avantages sont nombreux : ils ne sont pas soumis aux prélèvements sociaux (CSG, CRDS), ils pourront bénéficier d’une liquidité supérieure et d’un rendement plus important qu’avec un livret d’épargne et ils accèdent librement à leur épargne. Autres avantages, les conditions d’ouverture sont très simples et le plafond est illimité. À destination des travailleurs non-salariés (TNS) ainsi que des professions libérales, le contrat «Madelin» a lui pour principal objectif de permettre au signataire de se constituer, grâce à des versements déductibles de son bénéfice imposable, une pension de retraite, des compléments de garanties de prévoyance personnelle et de bénéficier d’une baisse d’imposition sur le revenu.
Peu connu encore, l’« article 83 »
C’est un contrat d’assurance-vie collectif, souscrit par l’employeur pour le compte de ses salariés. Le qualificatif «83» fait référence à l’article du Code général des impôts qui régit sa fiscalité. C’est un contrat à cotisations définies, dont le niveau de la rente à la sortie n’est pas fixé à l’avance. Pour l’améliorer, le salarié peut effectuer, à son initiative, des versements complémentaires. Ces produits d’épargne retraite ont pour but de générer des revenus complémentaires à la retraite. En échange d’avantages fiscaux (déductibilité des primes versées, fiscalité particulière de sortie…), l’argent investi dans ces produits comme le PERP est bloqué jusqu’à l’âge de la retraite. Durant la phase d’épargne, le contrat n’est donc pas rachetable et l’adhérent ne peut pas retirer tout ou partie des fonds investis. Toutefois, dans certains cas, un déblocage anticipé peut être autorisé. Vient ensuite le livret A, le compte épargne toujours privilégié par les non-résidents pour sa simplicité d’utilisation et la possibilité de verser et retirer librement son argent. Certes, le taux de rémunération est tombé à 0,5% par an mais il n’y a aucun frais de gestion. Les intérêts sont exonérés de prélèvements sociaux et d’impôts sur le revenu. Enfin, pour ceux que tentent les marchés, pour vendre et acheter des actions en bourse, il est préférable de disposer d’un compte auprès d’un intermédiaire financier, soit un compte-titre, soit un plan d’épargne en actions (à condition de ne pas être expatrié dans un Etat ou territoire non coopératif). Selon les experts, investir en bourse est intéressant pour épargner durant une longue période d’expatriation, cinq années minimum.
Immobilier : rentabilité au rendez-vous
La pierre est aussi perçue aujourd’hui comme une solution pour préparer sa retraite. Grâce à une rentabilité attrayante, des taux bas et une demande locative élevée, investir dans l’immobilier locatif en France est même le choix principal des expatriés quand vient la question de placer son argent, ne serait-ce qu’en prévision de leur retour. La distance, le décalage horaire ou la méconnaissance du marché peuvent compliquer la prise de décision, mais avec la digitalisation du secteur, investir depuis son pays d’expatriation devient de plus en plus facile. Certes, le neuf a beaucoup d’atouts mais investir dans l’ancien a des intérêts encore plus marqués car dans la plupart des grandes agglomérations françaises, il existe peu de foncier disponible aujourd’hui. Les grandes métropoles (Paris, Lyon, Bordeaux…) attirent de nombreux investisseurs grâce à leur dynamisme, leur croissance et leur rentabilité. L’un des avantages de l’ancien est qu’on peut trouver de bonnes affaires comme des biens à rénover. On a souvent intérêt à passer par une société civile de placement immobilier (SCPI) qui peut aider à la constitution d’un fonds de départ. Cette solution autorise une grande accessibilité et la souplesse d’un investissement en parts : le ticket d’entrée est de moins de 10 000 euros et il est possible d’ajuster son montant aux objectifs (investissement, cession, transmission). Et pas besoin d’être un as de la défiscalisation pour s’y retrouver !
Défiscaliser grâce à la loi Pinel
Autre option, ce dispositif permet de réduire considérablement vos impôts en investissant dans un bien neuf. La condition, si vous êtes éligible, est de le louer pendant six ans minimum. Ensuite, l’économie d’impôts obtenue dépendra de la durée de mise en location de votre bien (six, neuf ou douze ans). Elle peut atteindre 63 000 euros ! Non seulement vous devenez propriétaire d’un bien mais aussi vous percevez des revenus locatifs. Autre avantage : vous pouvez louer votre appartement à vos proches (enfants ou parents) dès lors où ils ne font pas partie de votre foyer fiscal. Pour les investissements réalisés à compter du 1er janvier 2019, les contribuables résidents en France au jour de l’investissement (quelle que soit leur nationalité) conservent la réduction d’impôt pour les périodes au titre desquelles ils sont non-résidents français (qu’il s’agisse d’investissements en direct ou via une SCI). Pour optimiser son investissement, il existe d’autres solutions pertinentes sur le plan fiscal, comme la location meublée non professionnelle (LMNP). Ce statut permet de toucher des loyers non imposables et peut rapporter jusqu’à 4,5 à 5% par an. Afin de bénéficier du statut LMNP, le bien doit être meublé. Les revenus générés par la location ne doivent pas dépasser 23 000 euros par an, ou 50% des revenus globaux du propriétaire.
> Expatriés, endettez-vous !
On n’a jamais emprunté si peu cher, à moins de 1% dans certains cas, c’est moins que l’inflation. Cela va forcément s’arrêter un jour ou l’autre, il faut donc en profiter. Même si les taux pour les expatriés sont légèrement plus élevés que ceux proposés aux résidents français (un non résident représente plus de risque pour la banque de ne pas se voir rembourser), il est aujourd’hui possible d’emprunter à des taux moyens de 1,26 % sur 20 ans. L’immobilier est un placement de long terme et les Français le préfèrent souvent aux produits épargne-retraite, ne serait-ce que parce qu’il permet de percevoir des loyers avant même d’avoir cessé son activité professionnelle ! N’oubliez pas que les intérêts d’emprunt sont le plus souvent déductibles des revenus, alors n’hésitez pas à vous engager sur 20 ou 25 ans. Et plus la durée du prêt est longue, plus les mensualités seront faibles. Une bonne anticipation est donc essentielle. Le nombre de transactions annuelles en France a d’ailleurs explosé. Le million de mutations a été dépassé en 2019, selon les données des notaires de France.
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