La Suisse, qui compte plus de huit millions d’habitants dont deux millions sont des expatriés, se place toujours au premier rang mondial en termes de fortune par habitant selon l’étude Global Wealth Report réalisée en 2019. Le pays connaît une situation de plein-emploi mais son attractivité rend ce marché très concurrentiel. Genève est une place financière forte au même titre que Zurich, et compte beaucoup de fonctionnaires internationaux. La zone entre Genève et Schaffhouse est appelée « l’arc horloger » en raison de la prédominance de cette activité, tandis que le secteur chimie/bio/pharma prédomine dans les régions de Berne/Bienne, Bale et Zurich.
La Suisse est aussi le premier pays d’accueil de travailleurs frontaliers résidant en France. En 2019 ils étaient plus de 176 000. À ce titre, vous pouvez vous tourner vers le Groupement transfrontalier européen (GTE) qui diffuse obtenir des informations sur le marché de l’emploi et les conditions de travail dans ce pays (sites de recherche d’emploi et agences de placement, conventions collectives, conseils pratiques, etc.).
Où travailler
Les opportunités professionnelles sont réelles dans les secteurs de la finance, de la bancassurance, de l’industrie pharmaceutique, de l’informatique, du BTP ou encore de la chimie. Compte tenu de l’aspect concurrentiel de l’accès à l’emploi lorsqu’on vient de l’étranger, votre niveau de qualification sera bien sûr déterminant. Globalement, les employeurs du pays recherchent aussi constamment de nouveaux profils dotés de connaissances techniques de haut niveau dans les secteurs des télécommunications, de l’industrie extractive, de l’énergie et de l’industrie manufacturière. Mais des professionnels comme les chefs de cuisine ou les infirmières sont aussi recherchés. D’une manière générale, les professions médicales ont une belle carte à jouer en Suisse, ainsi que les informaticiens et les ingénieurs.
Comment trouver un emploi
Vous serez aidé dans votre recherche en passant par des cabinets de recrutement si vous avez beaucoup d’expérience ou un profil particulièrement recherché, et par les offices de placement régionaux. Il est à noter que toutes les démarches peuvent s’effectuer en français (mais la pratique de l’allemand et parfois du suisse allemand est indispensable dans la partie alémanique). Si vous voulez approfondir votre connaissance du marché du travail suisse et de ses habitudes, vous pouvez consulter le site Travailler en Suisse. Il donne de nombreux conseils pratiques qui peuvent vous aider à préparer votre installation.
Ne négligez pas non plus les réseaux sociaux comme Xing (spécialisé dans le marché germanophone), Facebook ou Linkedin. De plus en plus d’entreprises ont recours aux réseaux pour rechercher de nouvelles têtes.
Par ailleurs, de nombreux sites internet diffusent des offres pour les prétendants à l’emploi en Suisse. Citons par exemple: https://neuvoo.ch ; www.googleadservices.com. Il est également possible de trouver des offres d’emploi sur jobup.ch, le site numéro 1 en Suisse romande, ou encore job.ch et jobtic.ch
Pour les jeunes
Pour effectuer un stage en Suisse vous devrez être âgé de 18 ans minimum et 35 ans maximum. Vous pourrez faire votre stage si vous êtes universitaire, mais également si vous évoluez dans un cursus professionnel. Votre stage ne pourra pas dépasser dix-huit mois. La rémunération n’est pas encadrée par la loi. Sa durée avoisine les 42 heures par semaine.
Pour les jeunes transfrontaliers, le site Info Jeunes Auvergne-Rhône-Alpes peut vous être utile. Que vous souhaitiez faire un stage, une formation ou trouver un emploi, l’organisme vous donne les étapes à suivre et les papiers à remplir. Son esthétique ludique rend la lecture très fluide et agréable.
Entreprendre
Selon l’office fédéral de la statistique suisse, 99% des entreprises présentes sur le territoire sont des PME. Attention, vous ne pourrez pas prendre place dans tous les secteurs, certains d’entre eux étant réglementés. Vous pourrez créer une société sous la forme d’une raison individuelle, une société en nom collectif et en commandite, une société à responsabilité limitée ou une société anonyme. Vous êtes obligés d’enregistrer votre entreprise auprès de l’administration fédérale des contributions car votre entreprise sera soumise aux impôts. Chaque canton fournit des aides différentes, soit dans le cadre de votre business plan, de votre recherche de locaux, dans le conseil du statut juridique de l’entreprise, dans la mise en relation avec des partenaires…
Pour entreprendre, vous pouvez vous tourner vers la Chambre de commerce et d’industrie France-Suisse. Cette organisation, qui est également le premier réseau d’affaires franco-suisse avec plus de 700 entreprises membres, propose de nombreux services pour vous aider à vous développer au mieux dans ce pays et vous accompagne de l’ingénierie de votre projet d’implantation en Suisse jusqu’à l’enregistrement de votre société au registre du commerce.
Enfin la CCIFS organise régulièrement de nombreux événements qui peuvent vous être fort utiles pour développer votre réseau et obtenir de précieuses informations. Aussi de nombreux dispositifs à l’échelle locale existent. Business France organise aussi de nombreux événements sectoriels à destination des entrepreneurs français et propose des services d’accompagnement commercial (prospection, étude de marchés…).
Contexte administratif
Nul besoin de posséder un visa pour entrer sur le territoire. Néanmoins, il vous faudra demander une autorisation de travail (permis de séjour L = autorisation de séjour de courte durée ; B = autorisation de séjour de longue durée) auprès de votre commune de domicile si vous résidez plus de trois mois. Les demandeurs d’emploi peuvent quant à eux séjourner trois mois sans autorisation. Il existe plusieurs types d’autorisation, en fonction de la durée de votre contrat de travail, du fait que vous soyez salarié ou investisseur, si vous êtes transfrontalier (permis G pour les travailleurs frontaliers) L’expatrié doit en outre déclarer son arrivée à la commune dans les quatorze jours suivant son arrivée en Suisse et avant de commencer à travailler.
N’oubliez pas que les « navetteurs » sont très nombreux en Suisse et que vous pouvez aussi travailler en Suisse sans y résider.
Après avoir trouvé une offre d’emploi, il faut postuler avec un CV. Chaque pays ayant ses codes, il est important de bien respecter certains critères. Le dossier de candidature suisse doit être compilé dans un seul et même document PDF avec : CV, lettre de motivation, diplômes, certificats de travail des précédents emplois (différents de la France car rédigés et signés par l’employeur avec une appréciation sur la qualité du travail fourni, il s’agit d’un élément très important) et lettres de recommandation. Enfin attention, le prix du logement est élevé en Suisse, c’est d’ailleurs l’une des raisons qui explique le grand nombre de transfrontaliers.