Les secteurs de l’innovation, de la recherche et du développement de l’économie verte, tout comme l’économie numérique, restent propices aux investissements et aux opportunités d’emploi, avec de nombreuses PME tournées vers l’Europe centrale. Les plus dynamiques d’entre elles se trouvent dans les secteurs de l’alimentaire et de l’agriculture (spécialement l’élevage de bovins et la viticulture). Le pays peut s’enorgueillir d’un dispositif d’apprentissage performant : 84% des 25-64 ans sont diplômés), et des opportunités sont aussi proposées pour les diplômés français (au premier rang desquels, évidemment, ceux qui maîtrisent la langue allemande).
Où travailler
L’emploi se trouve principalement dans les cinq premières villes autrichiennes : à Vienne, la capitale à l’est du pays, ainsi qu’à Graz (land de Styrie, au sud-est), Linz (Haute-Autriche, au nord-ouest) Innsbruck (région alpine du Tyrol, à l’ouest) et Salzbourg (un peu plus à l’est, près de la frontière allemande). Le pays mise beaucoup sur les exportations (les technologies environnementales, l’énergie renouvelable, l’agriculture, le matériel médical, les biens de consommation,).
Il y a aussi des offres d’emploi dans le secteur de la vente-distribution, du contrôle de gestion-comptabilité, ainsi que dans les professions techniques (ingénieurs et techniciens). L’Autriche étant un pays assez étendu avec des zones reculées, certaines régions manquent aussi de main-d’œuvre qualifiée dans l’artisanat (plomberie, électricité, maçonnerie, menuiserie…).
Du fait de sa position centrale, et donc en liaison avec l’Europe de l’Est et de l’Ouest, l’Autriche a de gros besoins dans le secteur de la logistique qui est d’excellente qualité.
Comment trouver un emploi
Le moyen le plus efficace est de se rapprocher des services de l’agence pour l’emploi (Arbeitsmarktservice) avec cependant une condition, être enregistré comme chômeur en Autriche (donc d’y avoir travaillé au minimum six mois) ou être inscrit au chômage en France.
La chambre de commerce franco-autrichienne (CCI France Autriche) ne dispose pas en soi d’un service emploi mais centralise offres et demandes chez un prestataire extérieur – la société Servithink – depuis 2009 dont le créateur, Franck Runge, est également membre du directoire de la CCFA et conseiller du commerce extérieur. Ainsi, le dispositif EFA (Emploi Francophone en Autriche) répond aux besoins des candidats francophones sur place et des entreprises françaises ou francophones.
Un autre moyen de trouver un job est de prendre directement contact avec les PME qui représentent plus de deux tiers des emplois autrichiens. Elles sont souvent familiales, industrielles et axées sur des marchés de niche à haute valeur ajoutée. Les PME recherchent le plus souvent des profils d’assistants de direction ou des technico-commerciaux. Les jeunes femmes au pair françaises sont aussi recherchées.
Enfin, les futurs expatriés qui s’installent en Autriche peuvent également s’appuyer sur plus de 300 entreprises françaises implantées dans le tissu économique local (chiffre d’affaires cumulé supérieur à 6 milliards d’euros) du fait du système autrichien d’imposition des sociétés avantageux.
Pour les jeunes
Il n’y a pas de cadre légal en Autriche pour les stages (Praktikum). Cependant lorsqu’un stage est obligatoire (inscrit dans une formation professionnelle par exemple), il n’est généralement pas rémunéré. D’autres stages peuvent aussi s’effectuer à la fin des études. Dans ce cas, le stagiaire signe un document qui stipule les conditions du stage (durée, rémunération…).
Trouver un stage n’est pas chose facile. Il faut consulter les annuaires d’entreprises, en particulier les entreprises françaises implantées en Autriche, les chambres consulaires en Autriche, la chambre de commerce franco-autrichienne et le service économique de l’ambassade de France en Autriche. Si vous êtes étudiant, vous pouvez aussi consulter le dispositif de France Alumni (www.francealumni.fr). La branche autrichienne propose de nombreux conseils sur le pays, ainsi que des offres d’emploi.
Entreprendre
Les investissements français sont principalement dans le secteur des services aux entreprises (60%). Les services financiers concentrent, eux, 11% des investissements. Au niveau fiscal, les bénéfices sont soumis au taux d’imposition unique de 25%. Les entreprises bénéficient de nombreuses possibilités d’abattement (pas de taxe d’apprentissage, déduction des frais de formation, des apprentis, des pertes…). Elles ont droit au crédit d’impôt recherche qui leur est versé en liquide. L’exonération pour la formation peut atteindre jusqu’à 20% dans le cadre de mesures de formation professionnelle et/ou continue d’un salarié. Il est donc facile et très avantageux de créer son entreprise en Autriche.
Pour obtenir des aides, le premier guichet auquel s’adresser pour les services du gouvernement est le portail en ligne. Plus de 90% des entreprises en Autriche l’utilisent. Le portail de services aux entreprises (USP) du gouvernement fédéral autrichien offre, lui, un accès à tous les sites du gouvernement et aux informations pertinentes concernant les entreprises comme les allocations de l’agence autrichienne de promotion de la recherche (Forschungsförderungsfonds, FFG). L’Austria Wirtschaftsservice (AWS) rassemble et distribue toutes les aides financières gouvernementales.
Le réseau d’affaires de la chambre de commerce franco-autrichienne est lui aussi un partenaire incontournable pour tous les investisseurs potentiels. L’organisme vous oriente vers des prestataires privés extrêmement compétents pour vous accompagner tout au long de votre implantation dans le pays. Pour en savoir plus, vous pouvez vous rendre directement sur le site internet de la chambre de commerce qui donne tous les détails ou prendre contact avec sa directrice Céline Garaudy : garaudy@ccfa.at.
Contexte administratif
En tant que citoyen européen, il n’y a pas d’obligation d’avoir un visa ni d’un permis de travail pour s’installer et travailler en Autriche. Il faut cependant, pour tout séjour supérieur à trois mois, remplir une déclaration de résidence (Meldezettel) dans les trois jours qui suivent votre arrivée, auprès de la mairie du nouveau lieu de résidence. Le formulaire peut être obtenu gratuitement sur place par la commune, sur internet ou encore être acheté dans un bureau de tabac (trafik). Sans oublier, enfin, de demander un certificat d’inscription (Meldebestätigung ou Anmeldebescheinigung) dans les quatre mois suivant la déclaration de résidence.
Le temps de travail (Arbeitszeitgesetz) est de huit heures par jour et de quarante heures par semaine avec cinq ou six semaines de congés annuels (suivant les conventions du secteur). Les salaires sont en moyenne plus élevés qu’en France mais sans minimum légal. Le salaire minimum dépend de la branche d’activité, mais en moyenne, un cadre perçoit plus de 67 000 €/an.