La Lituanie est le plus grand et le plus peuplé des pays Baltes, avec 2,7 millions d’habitants. Nation accueillante, elle encourage la diversité multilingue (environ 80% des jeunes parlent anglais) et multiculturelle, avec une ouverture vers toutes les origines ethniques.
La Lettonie, quant à elle subit un vieillissement de sa population, avec des besoins au niveau des professions intermédiaires. Au début de l’année 2020 la plupart des emplois disponibles en Lettonie (79%) étaient de ce type.
L’Estonie est un petit pays, avec une superficie légèrement inférieure à celle de la région Bourgogne-Franche-Comté. Sa densité est aussi très faible (27 hab/km2 contre 117 hab/km2 en France). Le pays compte à ce jour seulement quelques centaines de Français inscrits au registre consulaire.
- Pour ces trois destinations, qu’il s’agisse de votre recherche d’emploi ou de tout renseignement sur une implantation entrepreneuriale, n’hésitez pas à contacter les chambres de commerce françaises dans ces pays (Lituanie : http://www.cci-fr.lt/fr, Lettonie : hello@ccifl.lv, Estonie : info@ccfe.ee).
Où travailler
> Lituanie
Les principales opportunités d’embauche concernent le secteur des nouvelles technologies. Les ingénieurs restent très recherchés. Plus largement, les secteurs économiques porteurs sont l’énergie, les transports, les biotechnologies et l’agroalimentaire.
> Lettonie
Les professions hautement qualifiées ne représentent que 9% de l’ensemble de postes vacants enregistrés, mais à moyen et à long terme, c’est en direction de ce type d’emplois que la demande augmentera principalement. Les secteurs qui offrent le plus de possibilités d’emploi sont le commerce de gros et de détail, l’industrie manufacturière et la construction.
> Estonie
Les secteurs les plus pourvoyeurs d’emplois sont les services d’hébergement et de restauration, l’industrie, l’éducation, la santé et les services sociaux. Le secteur énergétique durable est aussi en plein boom. Le transport et la logistique, la biotechnologie et les services financiers recrutent également.
Comment trouver un emploi
> Lituanie
De nombreux sites internet proposent des emplois en lignes, comme Glassdoor. Pôle emploi International dispose également de son propre réseau d’offres.
> Lettonie
L’interlocuteur incontournable est le service national de l’emploi letton. Il offre des services, des conseils et de l’aide aux demandeurs d’emploi ou aux entreprises à la recherche de main-d’œuvre.
> Estonie
Des offres d’emploi pour les expatriés sont disponibles sur le site Work in Estonia. Un autre site estonien de référence est disponible en anglais. L’agence estonienne pour l’emploi publie des offres et fournit des conseils. Les salons sont aussi des lieux où les entrepreneurs recrutent, le plus important étant celui de Teeviit à Tallinn.
Pour les jeunes
> Lituanie
Il existe 47 établissements supérieurs, 23 universités dont 9 privées et 24 collèges dont 11 privés. Pour vous inscrire dans l’enseignement supérieur, vous devez être titulaire du baccalauréat et passer un examen d’entrée en fonction de la branche dans laquelle vous désirez étudier. Par ailleurs, les études lituaniennes ont un certain coût, prévoyez en moyenne 1300 €/an en licence et 2300 €/an en master.
> Lettonie
La Lettonie compte une cinquantaine d’établissements universitaires. Les frais de scolarité sont fixés librement par chaque établissement, de 1600 €/an en moyenne pour beaucoup de bachelors, à 15 000 euros pour un diplôme en odontologie et 26 000 euros pour un MBA.
> Estonie
La pratique du stage n’est pas très ancrée dans la culture estonienne. Toutefois, le pays est ouvert au programme Erasmus+, et les universités locales sont à la pointe en matière de numérique et de cybersécurité.
Entreprendre
> Lituanie
Le pays truste le haut du classement Doing Business 2020, à la 11e place et en 4e position des pays européens juste derrière le Danemark, la Suède et la Norvège. La création d’une société peut se faire entre 5 et 15 jours seulement. Les Lituaniens ont des solides compétences en nouvelles technologies, ce qui rend le pays idéal pour lancer une start-up.
> Lettonie
De gros efforts sont consentis pour attirer les entreprises, et particulièrement les start-up. On trouve par exemple beaucoup d’incubateurs de création à Riga où le réseau wifi est d’ailleurs de qualité et totalement gratuit. Le gouvernement a mis en place plusieurs types de subventions destinées aux jeunes entrepreneurs en devenir via l’Agence de garantie de la Lettonie. Il existe même un organisme d’Etat chargé d’aider les start-up à se financer dénommé Altum.
> Estonie
L’Estonie est un eldorado pour l’entrepreneuriat – il n’est pas nécessaire de résider dans le pays pour y créer une entreprise, il est possible d’y être e-résident. Il existe des sociétés estoniennes spécialisées sur ces questions. Globalement, le secteur dans lequel investir est le numérique, les jeunes Estoniens étant particulièrement bien formés.
Contexte administratif
Comme dans la totalité des pays de l’UE, aucune démarche n’est nécessaire pour un séjour inférieur à trois mois dans ces trois pays baltes. Pour séjourner plus de 90 jours, vous devez faire la demande d’un permis de séjour permanent auprès des services des migrations des pays concernés.
> Lituanie
L’impôt sur le revenu est fixé à 15% quel que soit le niveau de rémunération. La TVA est quant à elle fixée à 21%. Du côté des entreprises, l’impôt sur les sociétés est fixé à 15% , avec une exception pour les petites sociétés. Les entreprises dont le revenu annuel ne dépasse pas 300 000 euros et qui emploient moins de 10 salariés bénéficient d’une exonération totale pour la première année d’activité et taux réduit à 5% par la suite. Les dividendes sont imposés à hauteur de 15%, sauf pour les petites entreprises mentionnées plus haut dont les dividendes ne sont pas taxés.
> Lettonie
l’impôt sur le revenu est progressif en fonction des tranches de revenus, comme en France. Les revenus inférieurs à 20 000 euros par an sont imposés à 20%, puis à 23% jusqu’à 62 800 euros par ans, et à 31,4% au-delà de ce montant. Du côté des entreprises, la Lettonie s’approche du paradis fiscal. Il n’existe pas d’impôt sur les sociétés et les bénéfices ne sont pas taxés non plus. La seule charge qui pèse sur les sociétés est la taxation des bénéfices distribués et des revenus réputés distribués, à 20%.
> Estonie
Pour les personnes physiques, deux types d’imposition sont à retenir : 26% pour les résidents et 15,5% pour les non-résidents. C’est du côté de l’imposition des personnes morales que l’Estonie est particulièrement intéressante. En effet, il n’existe pas d’impôt sur les sociétés, et plus encore, l’imposition sur les bénéfices ne concerne que les dividendes. Et encore, cette imposition fixe (flat tax) de 20% est parmi les plus faibles en Europe.