En 2018, 147 506 Français étaient inscrits au Registre des Français établis hors de France (principalement à Londres et Édimbourg, en Écosse). Cependant ils seraient plus de 300 000 Français à y résider sans forcément être inscrit au registre consulaire. La diaspora française est majoritairement jeune, plus du tiers des inscrits ont entre 25 et 40 ans. Les secteurs à fort potentiel sont ceux de l’hôtellerie et de la restauration, de l’enseignement, de la recherche scientifique (chimie, pétrochimie), du commerce, de l’informatique et des nouvelles technologies de l’information, et de la finance.
Où travailler
La City oblige, Londres est un véritable vivier d’emplois dans la finance. D’autres secteurs tout aussi traditionnels portent le dynamisme du pays, comme celui des hydrocarbures (même si le Royaume-Uni a vu sa production chuter, BP et l’anglo-néerlandais Shell restent des entreprises de grande envergure internationale) ou du BTP (qui pourrait être boosté par les chantiers de rénovation du réseau routier et le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse qui devrait relier Londres au centre et au nord de l’Angleterre…). Les employés français sont régulièrement recherchés dans l’hôtellerie et la restauration, la recherche scientifique, le commerce, les nouvelles technologies de l’information et les industries liées à l’environnement.
Le pays est aussi leader dans le secteur des TIC et des logiciels ainsi que dans celui de l’éolien off-shore. En revanche, il ne faut pas s’y tromper, si le chômage reste peu élevé, c’est en partie dû à la flexibilité du marché du travail et à des emplois parfois sous-payés.
Comment trouver un emploi
Il est préférable de chercher un emploi avant de partir, surtout si l’on recherche un emploi qualifié. Parmi les sites d’emploi intéressants figurent :
Il est également possible de se rapprocher du service de l’emploi britannique, ou de consulter les offres des grands quotidiens britanniques, en particulier ceux du Guardian. Le National Careers Service a par ailleurs mis en place un service téléphonique francophone pour aider à la recherche d’emplois : (0)800 093 1115 (numéro vert). Le gouvernement britannique met lui aussi à jour régulièrement sa liste d’emplois qui sont en pénurie.
Pour les jeunes
Si vous souhaitez effectuer un stage au Royaume-Uni, il ne devra pas dépasser une durée d’un an. Vous aurez le choix entre quatre types de stage : le « Sandwich and industrial placements » est un stage rémunéré en entreprise pour une période donnée. Il est pris en compte dans le cursus universitaire. Le « Work-based project » est un stage en entreprise obligatoire sur une mission donnée. Le « Work placement » est un temps de travail rémunéré ou non intégré au cursus universitaire. Enfin, « Internship » désigne un stage dans une grande entreprise pendant six à douze semaines.
Vous pourrez trouver un stage et avoir accès à beaucoup d’informations en vous inscrivant sur le site. Il est par ailleurs possible de contacter directement les entreprises françaises via la chambre de commerce en Grande-Bretagne ou le centre Charles-Péguy.
Si le monde anglophone vous intéresse, vous pouvez vous renseigner sur le dispositif du Centre d’échanges internationaux (CEI). L’organisme propose des stages ou des échanges dans des pays anglo-saxons orientés spécialement pour les jeunes. Il propose des conseils pratiques, offres d’emploi ou de stage, y compris en Irlande. Ce dispositif prévoit un suivi, propose des stages, des cours d’anglais et même un hébergement. Il est à noter que ce dispositif est payant, les stages découverte peuvent durer de deux à huit semaines pour un coût allant de 400 à 2 300 euros pour l’offre complète.
Entreprendre
Le Royaume-Uni fait tout pour attirer les entrepreneurs. En seulement 24 heures, vous pouvez créer l’équivalent d’une SARL, et pour y enregistrer une succursale d’une entreprise pré-existante, il faudra plutôt compter quatre semaines. Rappelons que le pays occupe toujours le premier rang européen en termes de flux d’investissements directs étrangers (IDE) entrants.
L’impôt sur les entreprises est de 17%, ce qui est également intéressant. Les secteurs où les opportunités d’investissement sont les meilleurs sont les énergies renouvelables, les technologies de l’information et de la communication, les industries créatives (musique, cinéma, théâtre, design, etc.), ou encore l’industrie du luxe et la distribution.
En ce qui concerne l’investissement, il existe un département au sein du ministère de l’Industrie et du Commerce qui propose ses services pour informer les sociétés étrangères au sujet des aides qu’elles peuvent percevoir et les aider à s’installer et se développer au Royaume-Uni. À noter, les Patent Boxes permettent de bénéficier d’un régime de taxation moindre (en l’occurrence 10%, contre 19% habituellement) sur les bénéfices générés par des inventions brevetées au Royaume-Uni, et il existe d’autres incitations pour les entreprises qui investissent dans la R&D, notamment R&D Expenditure Tax Credit.
La fondation du Prince’s Trust aide les jeunes à créer leur propre entreprise en Angleterre. Elle leur accorde des prêts, assure des prestations de conseil pour le démarrage et la croissance de l’entreprise, accompagne les activités de commercialisation…
Des plans de capital-risque sont également attrayants pour aider les petites et moyennes entreprises à se développer. L’Enterprise Investment Scheme et le Venture Capital Trust offrent des allégements fiscaux pour investir dans des petites entreprises britanniques.
Pour entreprendre, votre partenaire privilégié demeure bien sûr la Chambre de commerce française de Grande-Bretagne – surtout dans le contexte du Bexit – qui propose de nombreux outils pour vous aider à vous implanter au mieux dans le pays et accompagne les démarches de création et de domiciliation de sociétés.
Force de conseils pour étudier et approcher au mieux le marché, la CCI peut vous aider dans certaines démarches administratives, comme embaucher du personnel.
Contexte administratif
Avec le Brexit de nombreuses démarches administratives ont changé. De manière générale, si vous êtes déjà installé au Royaume-Uni avant le 31 décembre 2020 et que vous comptiez y rester, il faut remplir une demande de « pre-settled status ». La démarche, gratuite en ligne, vous permettra ensuite d’obtenir un statut de résident permanent (« settled status »). Une fois ce statut obtenu, vous pourrez rester dans le pays aussi longtemps que vous voulez.
Avant de postuler aux différentes offres d’emploi, il faut s’assurer que votre CV respecte les coutumes du pays. Il n’est pas rare que les CV britanniques fassent deux pages, cela permet de bien aérer la présentation. Enfin, faites bien attention à distinguer l’anglais britannique de l’anglais américain.