Avec la pandémie, la mobilité internationale a fortement diminué en 2020. Est-ce à dire que les pays ne sont plus en mesure d’accueillir convenablement les expatriés ? Un baromètre (avec une infographie) réalisé par la compagnie d’assurance APRIL sur ses clients montre que rien n’est moins sûr. En effet, parmi les 1224 expatriés interrogées, 62% déclarent vouloir rester dans leur pays d’accueil malgré les mesures sanitaires. Parmi d’autres restés sur le sol français, 58% font toujours le vœux de pouvoir un jour travailler à l’étranger.
Un sondage, réalisé en ligne entre octobre et septembre 2020, porte sur 6 critères parmi lesquels la santé, le coût de la vie, l’éducation, les conditions de travail et les opportunités professionnelles. Il concerne dix destinations : le Royaume-Uni, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne, la Belgique, la Thaïlande, les Émirats Arabes Unis, le Maroc, le Canada et les Etats-Unis. Comme l’établissait une autre étude, les destinations de la péninsule ibérique sont les plus attractives. L’Espagne offre les coûts les plus avantageux, y compris pour la santé. Le Portugal offre quant à lui la meilleure qualité de vie, suivi par l’Allemagne et l’Espagne. Dans la péninsule ensoleillée, tout semble sourire aux expatriés. Ce qui plaît en premier lieu, c’est l’accueil par les habitants, le sentiment de sécurité, les relations au travail, les bas coûts. Seuls les services publics sont pointés du doigt : délais trop longs, administrations compliquées.
> Les pays Anglo-saxon trop coûteux ?
Si l’on salue le dynamisme et la culture entrepreneuriale des Etats-Unis, c’est le pays – de loin – avec le coût de la vie les plus élevé. On y déplore des soins onéreux et l’absence de protection sociale. Le Royaume-Uni est aussi critiqué pour ses coûts, que la pandémie et le Brexit risquent d’accroître encore. Enfin, le Maroc et les EAU, s’ils sont jugés très accueillants, sont critiqués pour un accès aux soins soit de mauvaise qualité, soit trop chers. Toutefois, les 10 pays d’accueil dont il est question ont globalement tous satisfaits les expatriés qui y ont vécu.
L’étude ne concerne en effet qu’un petit nombre de pays avec un niveau de vie plutôt élevé. Les 1224 sondés, tous des clients de la compagnie d’assurance APRIL, ne sont peut-être pas représentatifs du profil moyen des expatriés. Les proportions de sondés ne sont d’ailleurs pas les mêmes dans chaque pays. Le grand nombre de retraités sondés en Espagne par rapport au faible nombre d’étudiants a par exemple pu favorisé la destination dans les résultats du sondage.