Selon les prévisions d’Emploi-Québec, qui dépend du gouvernement québécois, près de 1,5 million d’emplois devraient être à pourvoir dans cette province canadienne d’ici 2028 ! Le vôtre vous attend peut-être déjà… Nombreux sont celles et ceux qui ont rêvé, qui rêvent et qui rêveront d’immigrer au Québec. Terre de tous les possibles, parfois fantasmée, si lointaine et si proche en raison de cette langue en partage. Reste à y voir clair et à mesurer les enjeux d’une telle expatriation.
Premier point très important, la province du Québec (le Canada en compte dix) définit ses propres critères d’immigration. Par conséquent, il convient plutôt de s’adresser préalablement au Bureau d’immigration du Québec, plutôt qu’à l’ambassade du Canada pour effectuer cette démarche.
Travailler au Québec
Ici le modèle anglo-saxon prédomine. Autrement dit, le marché du travail québécois se distingue par sa flexibilité, avec des opportunités pour trouver un emploi, mais sans la sécurité de celui-ci telle qu’on l’associe en France, quoique que cette notion soit de moins en moins réelle dans l’Hexagone… Le jeune arrivant aura souvent l’occasion de commencer par des « petits jobs », un préalable qui participe de cette fameuse « expérience québécoise » et qui rassurera votre futur employeur, celui qui vous proposera ensuite le job de vos rêves.
Si la pandémie est bien sûr venue rebattre les cartes de l’accès à l’emploi au Québec comme dans le reste du monde, les opportunités d’emploi restent réelles et repartiront probablement fort après la fin de la crise sanitaire. Mais ne nous y trompons pas, le Québec recherche avant tout des profils précis et bien formés professionnellement.
Il est délicat de définir de manière globale les professions en recherche de compétences au Québec. Les besoins ne sont pas forcément les mêmes dans la région de Montréal, celle de Capitane-Nationale (qui comprend la ville de Québec), ou encore dans celle du Nord-du-Québec et de la Baie-James. C’est pour cette raison que le Journal des Français à l’étranger vous propose à partir de la semaine prochaine ce grand dossier détaillé sur les opportunités d’emploi, mais aussi d’entrepreneuriat ou d’investissement dans les 17 régions administratives qui composent la province du Québec.
Pour les salariés, reste la question du permis de travail dont l’obtention nécessite d’avoir trouvé un emploi avant son départ. C’est à son futur employeur d’en faire la demande, ce dernier devant prouver qu’aucun travailleur canadien n’est en mesure de remplir le poste. Pour un emploi au Québec, il est nécessaire d’obtenir un Certificat d’acceptation du Québec, délivré par les autorités provinciales. Pour autant, il existe des solutions alternatives, notamment pour les plus jeunes qui envisagent d’abord des séjours temporaires.
> Devenir résident temporaire
Il y a différentes manières d’obtenir ce statut. C’est le cas notamment du Permis-Vacances-Travail (PVT). Pour les Français, il concerne les jeunes âgés de 18 à 35 ans. Il permet de vivre et de travailler pendant deux ans sur tout le territoire canadien. Important : le Canada impose des quotas (variables selon les nationalités) et il est nécessaire d’avoir des économies pour subvenir à ses besoins en début de séjour (au minimum 2 500 $CA ou son équivalent dans une autre devise).
Le Volontariat en entreprise (VIE) est une autre option intéressante. Il permet, sous certaines conditions, d’exercer une mission (scientifique, technique, commercial, humanitaire…) dans une entreprise française à l’étranger. Il faut avoir entre 18 et 28 ans pour s’inscrire. Le volontaire reçoit une indemnité.
Autre solution avec le programme Mobilité des jeunes travailleurs. Il permet aux jeunes entre 18 et 35 ans d’occuper un CDD de six mois à douze mois au Québec. Ce programme bénéficie d’un accord de mobilité spécifique France-Québec, accordé exclusivement par l’Office franco-québécois pour la jeunesse (OFQJ).
Pour en savoir plus :
> Le portail Arrima
Important, toutes les personnes qui souhaitent immigrer au Québec dans le cadre du Programme régulier des travailleurs qualifiés (PRTQ), du Programme des étudiants étrangers (transmission des documents seulement), du Programme de l’expérience québécoise doivent obligatoirement passer par le portail Arrima. L’accès à cette plateforme est entièrement gratuit.
> Le programme régulier des travailleurs qualifiés du Québec (PRTQ)
Ce programme constitue le plus important volet de l’immigration économique du Québec. La sélection pour ce programme se fait à partir d’une grille constituée de facteurs et de critères auxquels un pointage est associé. Les critères pris en compte sont le niveau et le domaine de formation, l’expérience professionnelle, l’âge, les connaissances en français et en anglais, les précédents séjours au Québec, les liens de parenté avec un citoyen canadien ou un résident permanent au Québec, la possession d’une offre d’emploi permanent validée par le ministère québécois, les caractéristiques liées au conjoint, le nombre d’enfants et la capacité d’autonomie financière.
Pour en savoir plus : immigration-quebec.gouv.qc.ca
> Le Programme de l’expérience québécoise (PEQ)
Le Programme de l’expérience québécoise (PEQ) s’adresse en particulier aux étudiants étrangers qui ont obtenu un diplôme admissible d’un établissement universitaire du Québec et aux travailleurs qualifiés avec une expérience de travail au Québec. Comme indiqué précédemment, depuis le 26 janvier 2021, les candidats au PEQ doivent présenter leur demande de sélection permanente, transmettre les documents à l’appui de leur demande et payer les droits exigibles exclusivement via le système électronique Arrima.
Pour en savoir plus : immigration-quebec.gouv.qc.ca
> L’immigration des gens d’affaires
Ce programme s’adresse aux investisseurs, aux entrepreneurs et aux travailleurs autonomes étrangers en mesure de prouver qu’ils ont les ressources financières nécessaires pour présenter une demande d’immigration au Québec.
Pour en savoir plus : immigration-quebec.gouv.qc.ca
La fiscalité des particuliers
Le régime fiscal du Québec est semblable à celui du Canada. Généralement, un employeur déduit les impôts et les cotisations de votre salaire. Cet excellent site, édité par Revenu Québec, détaille parfaitement les différents régimes d’imposition
Pour en savoir plus : revenuquebec.ca
La fiscalité des entreprises
Le lien suivant, édité par Investissement Québec et la firme Raymond Chabot Grant Thornton offre des informations très précieuses pour les entreprises étrangères qui envisagent de réaliser un projet d’investissement au Québec. Il présente notamment les principales mesures fiscales qui s’appliquent à une société en exploitation au Québec.
Pour en savoir plus : investquebec.com