Le Royaume-Uni essaie de gagner du temps. Le gouvernement de Boris Johnson s’est résolu à repousser le lancement des contrôles aux importations liés au Brexit et prévu initialement le 1er avril. Ce report de plusieurs mois doit permettre de laisser le temps aux entreprises britanniques de s’adapter.
L’objectif est de freiner le moins possible le flux des échanges commerciaux avec l’Union européenne durant cette année 2021 marquée par la crise sanitaire. Ainsi, les contrôles douaniers qui concernent la certification des produits d’origine animale sont reportés en octobre 2021. Tandis que les déclarations en douane des marchandises standard seront seulement nécessaires à partir de janvier 2022. Cette mesure était initialement prévue à partir de juillet prochain.
Fortement touchées par la crise pandémique, puis par le Brexit, les entreprises britanniques accueillent avec soulagement ce coup de pouce du gouvernement. Depuis le début d’année, le retour du contrôle douanier côté européen a mis à mal leur compétitivité. Les nombreuses difficultés bureaucratiques ont logiquement entraîné des retards d’acheminement des marchandises et une augmentation conséquente de leurs charges. L’Office statistique nationale (ONS) a calculé que les exportations de biens britanniques vers l’Union européenne ont chuté de 41% en janvier 2021. Des chiffres qui ont sûrement incité Boris Johnson à la prudence.