Quand «En Marche» a été fondé en 2016, Béatrice Leydier dit avoir été séduite par la démarche citoyenne et le projet social-libéral du mouvement d’Emmanuel Macron : «j’ai participé à la création des comités à Washington puis aux campagnes de la présidentielle et des législatives, se souvient-elle. Je suis devenue animatrice du comité en 2018 et j’ai organisé de nombreuses rencontres, débats et espaces d’échange dans ce cadre.» Née à Toulouse, diplômée d’HEC, Béatrice Léydier a cofondé l’an dernier « Entraide Amérique », une initiative d’aide mutuelle qui a mis en relation les Français pour les besoins ponctuels et urgents liés à la crise du COVID-19. « Nous avons obtenu le soutien du député et de l’ambassade, raconte-t-elle, et nous avons pu mettre en relation des centaines de Français de la sorte. Cela répondait à un réel besoin de se reconnecter aux gens proches de nous en cette période difficile, et c’était vraiment important pour moi et beaucoup de Français. »
Besoin de renouveau
Béatrice Leydier est aujourd’hui chercheuse au sein du laboratoire en économie du développement de l’Université de Georgetown, où elle analyse des politiques d’éducation, santé, innovation et micro-entrepreneuriat entre autres, principalement au Kenya et au Pakistan. Nourrie d’expériences à l’international, notamment en Ouganda grâce à un stage, elle estime que les conseils consulaires ont grandement besoin d’être renouvelés ! « On pense souvent que les expatriés sont plutôt des retraités, avance-t-elle, et que les jeunes à l’étranger ne sont que de passage et ne s’installent pas. Mais cette image ne représente pas la réalité d’aujourd’hui : dans ma circonscription, presque un tiers des inscrits sur les listes électorales ont moins de 35 ans, et les deux tiers ont moins de 50 ans. Il y a beaucoup de jeunes actifs et de jeunes parents, et ce n’est pas uniquement parce que j’habite dans une grande ville : globalement, les moins de 50 ans sont extrêmement sous-représentés au sein des conseillers consulaires et de l’AFE dans le monde !» Béatrice Leydier témoigne que comme elle, beaucoup sont arrivés avec un visa et ont décidé de rester aux États-Unis, avec des parcours peu linéaires. «Ces profils-là sont souvent entreprenants, dynamiques, auraient beaucoup à apporter à la communauté, assure-t-elle, mais aussi des problèmes concrets – visas, assurance santé, jeunes enfants, mobilité retraite avec des expériences dans plusieurs pays, par exemple. Souvent, ils ne sont pas très au courant de ce qui existe pour la communauté française, car ils n’étaient pas partis pour s’expatrier ou pour rester entre Français. Il y a un gros travail à faire pour toucher ces populations, les servir au plus près de leur besoin et les valoriser pour faire rayonner notre diaspora dans le monde. » C’est tout le sens de son engagement dans cette élection.
Lui écrire : bea.leydier@gmail.com