S’il est né et a passé son enfance et son adolescence à Ouagadougou, c’est en France qu’Ousmane Ouedraogo a entamé sa vie professionnelle, employé pendant dix ans comme responsable informatique pour une société pharmaceutique vétérinaire de Loudéac, dans les Côtes d’Armor. Déjà investi dans sa ville dans le domaine associatif, notamment le sport, c’est en Bretagne qu’il fonde aussi sa famille et vit sa première expérience en tant qu’élu en siégeant au conseil municipal de sa commune en 2007. «L’envie d’être utile à mon pays d’origine puis de donner la chance à mes enfants de vivre leur biculturalité m’a ensuite amené, à partir de 2011, à m’installer au Burkina Faso», témoigne M. Ouedraogo, dont l’épouse est enseignante au lycée français Saint-Exupéry à Ouagadougou et où ses deux enfants sont scolarisés également. De retour au Burkina-Faso, il créé sur fonds propres sa société «Breizh Technology», une start-up spécialisée dans les systèmes d’information.
Fin connaisseur
Fort de cette double connaissance de la France et de son pays d’origine, Ousmane Ouedraogo souhaite apporter un regard nouveau sur les problématiques des compatriotes (la plupart étant binationaux) de sa circonscription : « Il s’agit de les accompagner véritablement, insiste-t-il, fournir à l’AFE (l’Assemblée des Français de l’étranger, NDLR) des analyses concrètes sur des situations complexes. Par exemple, pourquoi la zone sahélienne au nord de notre territoire qui jadis a bénéficié de tant de financements de la part de la France est aujourd’hui le théâtre du terrorisme ? Pourquoi parle t-on de plus en plus de sentiment anti- français dans cette zone ?»
Fin connaisseur de sa circonscription, Ousmane Ouedraogo estime ainsi pouvoir faire remonter à l’AFE les préoccupations de la communauté sur les différents sujets relatifs aux Français de l’étranger. «Pendant sept ans (durée de son premier mandat, NDLR), j’ai pu ainsi répondre sur des sujets très variés : santé, social, éducation, sécurité, emploi, état civil, nationalité, administration des Français, résume-t-il. J’ai donc informé, orienté mes compatriotes et interrogé les différentes administrations quand cela était nécessaire, pour obtenir des réponses et ou solutions. J’ai aussi parfois interpellé directement les parlementaires des Français de l’étranger. »
En guide de bilan, Ousmane Ouedragogo précise qu’en tant que conseiller consulaire et élu de l’AFE, il a été saisi plus de 700 fois en période normale et plus de 100 fois lors des fermetures des frontières pendant la récente crise sanitaire du COVID-19, par des Français vivant au Burkina Faso, au Mali, au Togo, au Sénégal, au Ghana et en Côte d’Ivoire.
Lui écrire : o.ouedraogo@assemblee-afe.fr